7 déc. 2009

RDC : La guerre à DONGO !


Un adage populaire dit que contre un serpenteau, il faut s’armer d’un bâton solide. On ne sait jamais, car, un serpent nait avec son venin et peut nuire à tout moment. Il semble que pour plus d’une raison, le gouvernement n’a pas pris les menaces de trouble de la paix au nord de la province de l’Equateur très au sérieux.

On voyait venir ce qu’on déplore aujourd’hui. Tout avait commencé par la campagne selon laquelle des ressortissants de la province de l’Equateur seraient victimes des exactions qui n’auraient pour motivation que leur appartenance à la province de JP Bemba. Beaucoup de politiciens, certains médias et certaines Ong en ont fait leur cheval de bataille. C’était une façon de préparer l’opinion à croire à une province martyre. C’était la préparation des événements du genre de ce qui est arrivé au Bas-Congo avec l’ex-Bdk. Pendant ce temps, le nord Equateur s’est fabriqué son leader politico-mystico-militaire.

Il fallait un prétexte, mieux un déclencheur. Cette affaire d’étangs avec la chasse aux non originaires était un appât. Il avait suffi que le gouvernement envoie des soldats pour mettre fin à ces troubles pour qu’on y voie une tentative de représailles non pas contre les rebelles, mais contre la province de l’Equateur.

Malheureusement pour les auteurs du plan machiavélique, le gouvernement y est allé prudemment en envoyant des policiers en nombre limité. Après que le gouvernement ait rétabli l’ordre, les vrais tireurs des ficelles sont sortis de leurs réserves. Ils opèrent désormais à visage découvert. On ne parle plus de Enyele en lutte contre les autres tribus, mais des hommes armés, des assaillants. C’est par simples scrupules que l’on s’interdit de parler de rébellion. C’est pourtant cela la situation.

Tout cela éclate au moment où la province elle-même est divisée à la suite de l’élection du gouverneur de cette province. Le discours de certains politiciens qui font croire que le pouvoir de Kinshasa aurait une part dans l’arrestation de JP Bemba, a préparé certains esprits à la rébellion contre ce pouvoir. Comme on dit, on a laissé les gens s’amuser avec des allumettes sur une poudrière. Ce serait étonnant qu’ils n’allument pas le feu. On ne doit pas se voiler la face, à Dongo, c’est la guerre. On doit utiliser tous les moyens disponibles pour éviter que cette rébellion s’installe et surtout trouve une revendication qui puisse mobiliser les populations de cette partie du pays.

On perdra beaucoup de temps à attendre de la Monuc un plan de contre-attaque. Il faut éviter que la Monuc applique vis-à-vis de cette rébellion la politique qui avait permis aux mouvements rebelles de l’Est de la Rdc de se mouvoir facilement et surtout d’avoir des soutiens dans la communauté internationale et même au sein de la Monuc elle-même. Qui a déjà été mordu par le serpent… Il nous revient que la police nationale congolaise et les Forces armées de la RDC (FARDC) se préparent à Gemena pour lancer un assaut contre les assaillants qui contrôleraient encore une fois la localité de Dongo. La Monuc, égale à elle-même, promet une aide logistique. Du côté des officiels congolais, aucune annonce n’a été faite.

En clair, on ne sait pas ce qui est préparé pour maîtriser la situation. S’il est vrai qu’un plan militaire ne se fait pas dans le tapage, on se demande pour quelle raison la Monuc, dans un pays souverain, prend-elle l’initiative de l’annonce d’un plan d’attaque contre les assaillants. Une certaine opinion n’aurait pas honte de voir dans l’annonce de la Monuc une façon d’alerter les assaillants. Avant d’en parler publiquement, la Monuc avait-elle pris langue avec les dirigeants congolais, ou bien s’est-elle comportée comme sur un territoire conquis ? On doit se méfier donc de la Monuc en adoptant l’attitude de celui qui a déjà été mordu par le serpent qui se méfie même d’un lézard. Le hasard n’existe pas

« L’annonce a été faite par le porte-parole militaire de la Monuc, le colonel Jean-Paul Dietrich ». Une autre situation humanitaire explosive se prépare à l’Ouest de la Rdc. Peut-on dire que c’est par un simple hasard que cela arrive au moment où on parle de l’amélioration à l’Est à tel point que le gouvernement se voit en droit de demander un retrait échelonné de la Monuc ? Non seulement le nombre des réfugiés augmente en passant en moins de deux mois de 44 000 à 54 000, selon le HCR, mais aussi la population aura bientôt besoin de la protection de la Monuc (sic).

En attendant, la Monuc n’a pas les moyens pouvant lui permettre de dire avec précisions qui contrôle actuellement la cité de Dongo et avec combien d’hommes utilisant quelles armes. Il faut signaler que les casques bleus avaient déserté cette cité après que leur hélicoptère ait été touché.

Selon le colonel Jean-Paul Dietrich cité par Okapinet, « les forces de la Monuc ont quitté Dongo après l’incident du 26 novembre dernier où un hélicoptère de la mission onusienne avait essuyé des tirs ». Tout indique que ce ne sont pas de simples paysans qui disposeraient de cet armement qui a obligé les soldats de l’Onu de battre en retraite. En outre, force est de constater que la logistique de la Monuc n’a pas été à même de donner à ces assaillants une réplique dissuasive. « Tous les acteurs ont très peu d’informations sur la situation à Dongo », a poursuivi le colonel Jean-Paul Dietrich, tout en indiquant que « l’attaque du 26 novembre dernier avait pour principale cible les éléments de la police basés à Dongo ».

La haine contre les forces de police ressemble à du déjà vu et vécu. C’est pour dire que l’on est en face d’une rébellion comme toutes les autres. La position de la Monuc dans ces événements de Dongo ressemble également à du déjà vu. La Monuc qui devrait en toute logique se trouver du côté des forces gouvernementales, dit le porte-parole de la mission de l’Onu, s’est trouvée entre deux feux venant des policiers et des rebelles.

Les tirs ont commencé bien avant l’arrivée de l’hélicoptère de la Monuc parti ravitailler la vingtaine des casques bleus qui se trouvaient dans la cité de Dongo. Ce récit du porte-parole de la Monuc est clair quant à la gravité de la situation à Dongo. « Avant l’arrivée de l’hélicoptère, il y avait déjà des tirs entre les assaillants et la police sur place qui a capturé deux éléments de cette rébellion. Lors de cette attaque, un casque bleu a été touché. Après l’atterrissage de l’hélicoptère, les assaillants ont tiré sur l’hélicoptère et blessé deux autres casques bleus, le pilote et un agent de la police. Huit éléments n’ont pas pu être transportés dans l’hélicoptère. Ils ont été récupérés grâce à une opération de sauvetage ».

Apparemment, la rébellion s’étend lentement, mais dangereusement. En plus de Dongo, la situation serait confuse à Buburu et à Imese. A part ces faits, la rumeur est en passe de devenir l’arme de guerre. Il semble que cette arme est maniée à Dongo avec une certaine efficacité. Ainsi, la rumeur mise sur les lèvres des villageois qui se seraient confiés à la Monuc fait état d’une « foule composée d’hommes armés se dirigeraient vers Mbandaka ». Cette intox veut faire croire que l’objectif de ces assaillants, c’est de prendre Mbandaka. Si le porte-parole de la Monuc en parle, ce n’est pas pour faire rire. Et la Monuc, comme toujours, dégaine contre le gouvernement central congolais. Selon le colonel Jean-Paul Dietrich. « Je crois que les autorités congolaises n’ont peut-être pas vu la gravité de la situation. Ils ont sous-estimé le potentiel agressif [des assaillants], ils ont perdu le contrôle. C’est pourquoi les choses se sont dirigées dans cette direction ».

Il n’y a pas meilleure façon de mettre de l’eau au moulin de la rébellion que cette façon de démontrer que les autorités ont perdu le contrôle ou qu’elles n’ont pas été prévoyantes. Ce que le porte-parole feint d’ignorer, c’est qu’il avait suffi d’une intervention du gouvernement pour que la même Monuc confectionne des rapports pour dénoncer « l’utilisation de la force disproportionnée ». Dommage que le gouvernement se soit fait mauvaise conscience. Il a attendu longtemps avant de réagir énergiquement. C’est ici qu’il faut apprécier la maestria avec laquelle, Denis Kalume, ancien ministre de l’Intérieur avait étouffé dans l’œuf la rébellion Bdk et éteint le foyer Banunu-Batende dans le Bandundu. Cela s’appelle battre le fer pendant qu’il est encore chaud.

4 déc. 2009

Kinshasa : Kimbuta paie ses dettes au détriment du personnel administratif de la ville


Le gouverneur André Kimbuta se serait engagé dans l’achat à crédit des voitures pour ses ministres et les députés de l’assemblée provinciale de Kinshasa.

Le gouvernement de la ville province de Kinshasa enregistre ces derniers jours des cas de démission. Si certains démissionnaires évoquent des convenances personnelles, des observateurs attribuent le climat malsain qui prévaut actuellement dans l’administration de la capitale congolaise au non versement des salaires de fonctionnaires du gouvernement provincial qui accusent plusieurs mois d’arriérés.

Parmi les démissionnaires déjà enregistrés, le secrétaire exécutif du gouvernement de Kinshasa, le directeur de cabinet adjoint du gouverneur et des receveurs des recettes de la DGRK (Direction générale des recettes de Kinshasa).

Officiellement, les démissionnaires ont évoqué des raisons de convenance personnelle pour justifier leur départ. En réalité, estiment cependant certains observateurs, c’est le non versement des salaires de fonctionnaires de l’administration urbaine qui serait à la base du malaise ressenti à l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Certains fonctionnaires accusent trois mois d’arriérés de salaire, d’autres cinq, voire six mois. Pour ces observateurs, cette situation ne s'explique pas au regard des recettes que la ville réalise avec, notamment, la vignette, les revenus et les impôts locatifs ainsi que plusieurs autres taxes que perçoit l’administration de la ville province.

Selon ces observateurs, rien qu’avec la vignette, l’Hôtel de ville de Kinshasa peut encaisser, au bas mot, 19 millions de dollars américains. Et dans ce domaine, la DGRK en est à sa deuxième campagne de recouvrement.

Mais dans les couloirs de l’Hôtel de ville, l’on évoque des priorités qui poussent ou qui ont poussé André Kimbuta et son gouvernement provincial à sacrifier leur personnel. D’après ces sources, l’essentiel des recettes de la ville va dans les travaux de reconstruction, de l’électrification et de l’aménagement de quelques avenues de la capitale.

Pour d’autres sources par contre, le gouverneur André Kimbuta se serait engagé dans l’achat à crédit des voitures pour ses ministres et les députés de l’assemblée provinciale de Kinshasa.

Et qu’actuellement, il serait en train de payer les dettes de ces transactions, autant qu’il payerait les dettes de l’achat, toujours à crédit, des corbillards, des véhicules anti-incendie ainsi que des voitures Hunday versées dans le transport en commun. Ce qui expliquerait tous les malheurs qui retombent sur les fonctionnaires de l’Hôtel de ville, avec plusieurs mois d’arriérés de salaire non perçus.

Radio Okapi

Confusion et agitation autour des frais académiques 2009-2010 dans l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC !

Montée de tension et d’agitation dans les milieux estudiantins de l’Enseignement supérieur et universitaire à la suite de la diversité des frais académiques annoncés pour 2009-2010 dans les différentes établissements aussi bien de Kinshasa que du reste du pays

La diversité des frais perçus dans les instituts supérieurs et universités publics continue à susciter des interrogations. Les frais d’études, fixés à 100 USD par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Mashako Mamba, semblent respectés. Mais, les frais dits : « connexes » viennent envenimer la situation. Le ministère Mashako a insisté, mardi, pour que ses directives soient respectées et menace d’infliger des sanctions sévères aux récalcitrants.

« Les frais d’étude sont respectés, ce sont les frais connexes qui font la différence. Car cela dépend des spécificités de chaque institution », soutiennent certaines autorités académiques de Kinshasa. Selon elles, les frais d’études s’élèvent à 200 USD pour l’année de recrutement et à 80 pour les classes montantes, comme fixé par le ministère de tutelle.

In fine, les frais académiques pour l’année de recrutement à l’Université de Kinshasa (Unikin) sont fixés à 221 USD. A l’Université de Lubumbashi (Unilu), ces frais varient entre 238 et 404 USD; alors que l’année passée, les étudiants ont payé moins de 200 USD.

Pourtant, l’arrêté du ministre a également fixé le prix de chaque rubrique des frais connexes. A cet effet, il ne devrait pas y avoir des différences. C’est là que réside le problème. Donc, la nomenclature ministérielle sur les frais connexes n’est pas respectée.

Par ailleurs, avec 10 facultés, l’Unikin a un effectif, jusque-là provisoire de près de 23 000 étudiants. Si chaque étudiant payait ses 221 dollars, cela donnerait au moins 5 83 000 USD. Et à l’Unilu, avec une moyenne de 321 USD par étudiant et un effectif de près de 26 000 repartit dans 11 facultés, c’est près de 8346 000 USD. A l’Unikin par exemple, les autorités expliquent que la grosse part de cette somme est réservée à la paie des professeurs et au fonctionnement de l’institution

Désarrois de la communauté estudiantine


Cette hausse des frais académiques, n’arrange pas la communauté estudiantine. Les étudiants de l’Institut supérieur pédagogique ISP/Mbuji-­Mayi (Kasaï oriental) l’ont manifesté mardi ils ont déposé, à cet effet, un mémorandum au gouvernorat de province.

En dehors des frais académiques proprement dits, les étudiants ne sont pas d’accord avec les frais de mobilité, de bâtiments et ceux de laboratoire fixés par le ministère de l’ESU. Les responsables des Etablissements concernés disent appliquer des mesures ministérielles. La manifestation des étudiants de l’ISP avait été encadrée par la police et aucun incident n’a été déploré.

Lundi matin, plusieurs centaines d’étudiants de l’Unilu au Katanga sont descendus dans les rues de Lubumbashi réclamer la réduction de frais d’études. Sur leur passage, plusieurs casses ont été enregistrées. Pour les disperser la police a tiré en l’air. Et c’est en début d’après midi que le calme est revenu.

mashakoA travers le pays, les étudiants décrient la hausse de ces frais alors que leurs conditions d’études se dégradent de plus en plus. Plus de 80% des établissements universitaires du pays, fonctionnent dans des conditions inadmissibles.

« Sans bâtiments, sans professeurs, sans équipements et sans matériel didactique, c’est plus des connaissances théoriques et livresques qu’on donne à ces jeunes gens... », a reconnu, en avril dernier, le ministre Mashako lui-même.

Le ministre Mashako exige des arrangements entre toutes les parties pour fixer la hauteur des frais

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le Pr. Léonard Mashako Mamba, a exigé mercredi aux chefs d’établissements publics de son secteur, de tenir des réunions de partenariat pour déterminer la nature, le nombre et la hauteur des frais connexes à payer par les étudiants.

Ces frais connexes liés notamment aux frais de la scolarité, aux frais de la fin d’études, aux frais de la professionnalisation de l’étudiant, en dehors des frais académiques maintenus depuis cinq ans à 100 dollars US pour les classes de recrutement et à 80 dollars US pour les classes montantes, doivent être décidés en partenariat, a indiqué le ministre de l’ESU.

« Les réunions doivent être sanctionnées par un PV reprenant le consensus obligatoire obtenu. Pour rappel, le système du partenariat, instauré depuis l’année académique 2006-2007, regroupe le comité de gestion, le syndicat, les délégués des corps académiques ; scientifique et administratif ainsi que la coordination des étudiants ».

Ces frais diffèrent aussi par établissement, et filières organisées. Le ministre de l’ESU promet des sanctions sévères à l’endroit de tous les contrevenants à l’instruction académique 011 relative aux frais académiques et aux frais connexes pour l’année 2009-2010, étant donné que ceux-ci allègent les parents et les étudiants.

Au sujet des incidents qui ont eu lieu à Goma, Bukavu, Kananga, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Kisangani, attribués à l’augmentation des frais par le ministre de l’ESU, il a signifié que ces événements étaient liés à la non satisfaction de certains étudiants aux délibérations, à la bleusaille et à de manipulation des étudiants.

Le Palmarès

Le président Joseph Kabila pour une rapide pacification de la contrée troublée de Dongo dans la province de l’Equateur

Outre les ordres d’exécution des projets d’infrastructures, le gouverneur de l’Equateur a annoncé que parmi les recommandations faites par le Chef de l’Etat lors de sa visite de travail dans le chef-lieu du Nord-Ubangi figure sa détermination de pacifier Dongo dans le plus bref délai

kabilaAu terme d’un séjour de deux jours à Gemena (Province de l’Equateur), le président de la République, Joseph Kabila, a quitté cette partie du pays en rassurant la population sur le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la province.

Dans une déclaration à Radio Okapi, le nouveau gouverneur de l’Equateur, Jean-Claude Baende, a annoncé que le chef de l’Etat a décidé l’asphaltage de 15 km de voirie urbaine, la réhabilitation de l’hôpital général, la construction d’un marché central ainsi que la réhabilitation du réseau de distribution d’eau et d’électricité dans la cité de Gemena.

Par ailleurs, il y a plusieurs mois, le chef de l’Etat avait doté la cité de Gemena d’un groupe électrogène moderne que la SNEL ne parvient toujours pas à faire démarrer. Il a dit que l’objectif majeur du voyage du président Joseph Kabila dans cette partie de l’Equateur était « d’apporter une réponse appropriée et rapide à l’agression Enyele dans le secteur de Dongo ».

Le président de la République trouve que ce conflit a trop duré et voudrait que dans les 24 heures qui suivaient que Dongo soit pacifiée et que la population puisse regagner leurs habitations, a noté le gouverneur Jean-Claude Baende qui a accueilli le chef de l’Etat à Gemena, le dimanche 29 novembre dernier, en présence de plusieurs notabilités du recoin, dont les sénateurs, députés nationaux et provinciaux.

Jean-Claude Baende a renchérit : « Cela implique certainement des opérations allant dans le sens d’appeler à la conscience des uns et des autres pour le rétablissement de la paix, mais également si ce langage de négociation n’est pas écouté, nous allons demander à ce que les assaillants puissent déposer les armes, mais par la force de la loi.

Je ne suis pas là pour dévoiler les opérations politico-militaires moins encore les opérations policières ». Interrogé pour savoir si la cité de Dongo serait sous contrôle d’une quelconque force, le gouverneur Jean-Claude Baende a nié. Avant d’ajouter : « il n’y a pas une rébellion clairement définie à Dongo et dans les heures qui suivent il y aura un retour à la paix ».

Le lundi 30 novembre 2009, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a réuni à Gemena le Conseil national de sécurité qui a regroupé le chef d’état-major des FARDC, l’inspecteur général de la Police nationale, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, le directeur de l’ANR et le gouverneur de la province de l’Equateur.

La situation sécuritaire et humanitaire de la province et spécialement celle qui prévaut à Dongo était au centre des débats. La population locale espère que les promesses faites par le chef de l’Etat doivent interpeller les membres du gouvernement central et de la province pour que la mise en œuvre du programme des cinq chantiers dans la province de l’Equateur soit un défi qu’ils doivent relever dans un bref délai.

Louis-Paul Eyenga Sana/Le Potentiel/Kinshasa, 03/12/2009

La Chine compte sur l'appui de la RDC pour soutenir ses objectifs chiffrés d'émission de gaz au sommet de Copenhague

La République populaire de Chine compte sur l'appui de la RDC au sommet de Copenhague sur le changement climatique, en rapport avec ses objectifs chiffrés de réduire sa production de Co2 de 40 à 45 % d'ici 2020, a déclaré M. Zang Ming, chef de la délégation des officiels chinois et directeur général du département Afrique au ministère chinois des Affaires étrangères, à l'issue de l'audience lui accordée lundi par M. Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères.

Cette délégation des officiels chinois était conduite auprès du ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo par l'ambassadeur de Chine en RDC, Wuzeyian.

M. Zang Ming a indiqué que la visite de la délégation chinoise à Kinshasa s'inscrit dans le cadre de consultations politiques avec la RDC, un pays ami qui entretient des relations traditionnelles avec la Chine dans le but d'accroître le développement économique dans le domaine des infrastructures.

Le directeur général du département Afrique au ministère chinois des Affaires étrangères, a souligné qu'au plan des affaires internationales, la Chine a toujours consulté ses partenaires traditionnels sur des questions d'importance majeure comme le réchauffement climatique et la crise financière internationale.

Il a précisé que le gouvernement de la RDC a apprécié les objectifs annoncés relatifs à l'engagement du gouvernement chinois pour la réduction d'émission de gaz à effet de serre afin que la Chine se montre à la hauteur du défi climatique d'ici 2020.

" J'ai eu des échanges approfondis sur le sujet du changement climatique avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC et l'identité de vue à laquelle nous sommes parvenus de continuer à travailler avec la RDC sur cette question ", a-t-il dit, souhaitant que la coopération sino-congolaise soit couronnée de succès afin que le sommet de Copenhague (Danemark) soit également un succès pour donner au monde les moyens de contenir l'augmentation moyenne des températures sous la barre de 2°C.

Le dérèglement du climat, a-t-il reconnu, peut avoir des conséquences catastrophiques.

Selon le délégué chinois, la République Démocratique du Congo continue à apporter une grande contribution grâce à sa forêt, à la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de l'environnement.

" Nous sommes d'avis que les pays développés responsables de pollution climatique doivent apporter leurs appuis financiers aux pays en voie de développement bénéficiant de cette contribution ".

La Chine a toujours été considérée comme le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, après les Etats-Unis. La Chine est considérée au sommet de Copenhague comme un acteur clé dans la réduction des quantités de gaz à effet de serre pour sauver la planète.

Kinshasa, 1/12/2009 (ACP, via mediacongo.net)

30 nov. 2009

Message de Manuel Aeschlimann,Avocat Français de Jean Pierre Bemba et Député sur Facebook

Je participais récemment à un débat télévisé sur Télé Sud dont je publierai prochainement des extraits.
Je suis stupéfait de voir que les adversaires de JP Bemba parlent au nom des droits de l'homme, mais qu'ils oublient que mon client est présumé innocent. Or la présomption d'innocence est justement un des droits de l'homme reconnu par l'ONU.

La présomption d'innocence, telle qu'entendue actuellement dans la plupart des pays d'Europe, se fonde sur l'article 11 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 de l'ONU qui la formule de la façon suivante :

« Article 11. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis. »


Cordialement.
Manuel Aeschlimann
Avocat à la Cour
Député

18 nov. 2009

A cause de leur cupidité, le MLC perd les commandes de la Province de l'Equateur


La commission électorale indépendante(CEI) a rendu public le vendredi 13 novembre dernier, les résultats des élections du Gouverneur de la province de l'Équateur.

A l'issue de la course, Jean Claude Baende, candidat AMP est sorti vainqueur avec 67 voix, suivi de Jean lucien Bussa avec 28 voix et de Gabriel Bolenge avec 20 voix. Par contre, le candidat Michel Bongongo n’a obtenu aucune voix.

Ce qui parait louche dans cette course c'est que JL Bussa et G Bolenge sont tous du MLC, parti cher à JP Bemba.
Selon les cadres du MLC, G Bolenge n'a pas été retenu comme candidat du parti, et il a préfère se présenter aux élections en qualité de candidat indépendant au détriment de son camarade Bussa.

Dans les milieux politiques, plusieurs réflexions ont laissé place à l'idée que Bolenge serait soit assoiffé du pouvoir, soit corrompu par l'AMP qui ne pouvait pas avoir la main mise sur la gestion de la province.

Pendant que l'AMP se félicite d'avoir gagner les élections convenablement, l'opposition acquise la majorité d'avoir distribuer de l'argent, soit une somme de 20000( vingt milles) dollars américains à chaque député provincial équatorien afin de voter pour Baende.

Mais pour Koyagialo, le secrétaire général de l'AMP, JC Baende est la personne la mieux placée pour diriger la province de l'Équateur du fait qu'il doit avoir maîtriser l'ensemble des problèmes et des questions de la province depuis qu'il a assisté son prédécesseur José Makila Sumanda.

A ce stade, une question mérite d'être posée; Gabriel Bolenge serait-il utilisé par l'AMP pour partager les voix du MLC qui est majoritaire à cette Assemblée Provinciale?

Thoma Luaka voie dans cet échec un certain nombre de leçons à tirer par son parti le MLC, qui du reste n'a pu sauvegarder l'intérêt commun au profit des individualités.
Rappelons que dans son limogeage, José Makila, le gouverneur déchu avait fait savoir à la presse et au public que les cadres de son parti ne l'avaient pas soutenu dans toutes les épreuves qu'il était en train de parcourir durant l'instruction de son dossier à la justice.

De toutes les façons, d'aucun n'ignore que le MLC n'est plus dans ses états depuis l'arrestation de son chair-man à la CPI. Le reste des cadres semblent servir leurs propres intérêts, et la majorité d'entre eux est déjà penchée vers l'AMP ou ils voient les signes d'espoir et de vie.

16 nov. 2009

Message de Jean-Pierre Nkoyi au président Joseph Kabila

BIEN-AIMÉS,
je vous envoie ce message afin que vous puissiez le faire parvenir au président.
Ce que ce Belge a écrit n´est pas très honorable pour les Congolais, mais ne fait que traduire une certaine réalité et, doit nous déterminer à chercher à prendre le pouvoir, afin de relever ce défi de la bonne gouvernance et du développement du pays.


Les Congolais? Ce sont tous des fainéants, des incapables, des égoïstes, des vantards et des éternels mendiants. En Belgique et ailleurs en Europe Occidentale, ils sont toujours les premiers et les plus nombreux à s'inscrire aux services d'aide sociale ou au chômage. Certains y sont inscrits depuis leur arrivée: 5, 10 ou 15 ans.

Le régime politique a changé au Congo, mais ils sont encore là comme 'refugiés...politiqu es'. Pendant que les autres travaillent, les congolais à l'étranger font des discours, ils chantent, ils dansent, ils boivent, ils se livrent à la débauche et enfantent partout des bavards, ...Ils prient mais ne comprennent pas le sens profond des Ecritures. Ils se plaignent de l'exploitation étrangère mais ils sont les plus corrompus d'Afrique.

Ce sont eux-mêmes qui encouragent l'exploitation abusive de leur pays. Qui est à blâmer: l'exploitant étranger cherchant le profit ou le corrompu congolais ? Rien ne marche au Congo. Rien de nouveau n'a été créé ou transformé là-bas depuis 1960.

Tout ce qui fonctionne encore au Congo, c'est ce que les belges y avaient construit. Aujourd'hui, il n'y a plus de routes décentes, plus de ravitaillement régulier en eau potable et en électricité (même dans la capitale Kinshasa), le niveau des écoles et universités est parmi les plus bas en Afrique, les hôpitaux sont presque des cimetières, les villes sont sales, les avions sont vétustes et dangereux, les aéroports ne sont pas entretenus, les salaires et les pensions ne sont pas payés, les budgets des ministères et les fonds de l'aide étrangère sont systématiquement détournés, les lois sont bafouées par les autorités elles-mêmes, la criminalité augmente avec l'impunité; la misère est visible partout...Le pays n'est pas gouverné. C'est catastrophique !

L'indépendance en 1960 était une mauvaise opération pour les congolais. Ils n'étaient pas préparés pour cela. La nouvelle colonisation, si elle a lieu, devra encore durer 100 ans ou plus car tout est à refaire.

Il faudra commencer par changer les mentalités. Le système actuel fait que les dirigeants congolais sont tous comme des débiles mentaux car ils ne peuvent pas réfléchir par eux-mêmes et, pour tout, ils ne comptent que sur la charité internationale, y compris pour vivre et développer leur pays.

Raison pour laquelle ils sont prêts à se faire diriger par des étrangers (belges, américains, grecs ou autres). Ils doivent être dirigés par des étrangers car ils sont en effet incapables de se prendre en charge.

La colonisation les avait infantilisé à l'extrême. Ils sont restés à ce stade de sous-développement psychologique avec les conséquences économiques, politiques et sociales que vous connaissez. L'ONU et l'Union Européenne doivent rester au Congo pour encore 20 au 30 ans pour bien faire les choses.

Pour être né au Congo et y avoir vécu pendant plus de deux décennies, je crois avoir le droit de dire tout haut ce que je pense sur ce pays et ses habitants. Mes parents y ont passé toute leur vie adulte. Ils ont contribué au progrès qu'a connu le Congo-Zaïre durant la belle époque. C'est aussi mon pays et ca fait mal de le voir se désintégrer ainsi.

A.V.B.

Election gouverneur Equateur : Jean Claude Baende arrive en tête


La Commission électorale indépendante, CEI, vient de publier les résultats provisoires de l’élection, ce vendredi 13 novembre, du gouverneur de l’Equateur. Selon le procès-verbal lu par le coordonnateur de la CEI/Equateur, le candidat Jean-Claude Baende vient de l’emporter avec 60 voix, sur 108 votants, rapporte radiookapi.net

Jean Claude Baende

Le candidat Baende est suivi de Jean-Lucien Busa qui obtient 28 voix et de Gabriel Bolenge, 3e avec 20 voix. Par contre, le candidat Michel Bongongo n’a obtenu aucune voix. Par ailleurs, François Mokako, colistier de Jean-Claude Baende, est au poste de vice-gouverneur. Les candidats ont trois jours pour introduire leurs recours en contestation des résultats. Mais les résultats définitifs ne seront connus que le 24 novembre prochain. Après son élection, Jean Claude Baende a adressé le message suivant : «Nous sollicitons sincèrement le pardon des filles et fils de l’Equateur, qui se sont sentis blessés par nos pensées, actes et paroles. Nous saisissons cette même occasion, pour pardonner solennellement tous ceux qui, inconsciemment, ont manifesté d’une manière ou d’une autre de l’aversion à notre égard. Nous promettons de respecter les droits des uns et des autres, d’assurer la représentation équilibrée des districts, de différentes tendances politiques et du Genre lors de la formation de notre gouvernement provincial. Unissons-nous la main dans la main dans la réconciliation et la paix afin de faire de notre chère province un délice où il fait beau vivre.» Pour rappel, l'élection d'un nouveau gouverneur de la province de l'Equateur fait suite au vide laissé par l'ancien gouverneur José Makila, déchu par l'arrêt de la Cour suprême de justice en septembre dernier. Mais auparavant , l'assemblée provinciale de l'Equateur avait désavoué, dans sa majorité, M. Makila en janvier, à la suite d'une motion de défiance. Pendant les 9 mois, Jean Claude Baende, alors vice-gouverneur, a assumé l'intérim du gouverneur de province.

Sous pression, l'ONU réfléchit à un retrait progressif de la Monuc de RDC



La Mission d'observation des Nations unies au Congo (Monuc), qui compte près de 20.000 hommes, militaires et policiers, est actuellement la plus importante opération de maintien de la paix menée par les Nations unies dans le monde.

Les casques bleus sont présents en RDC depuis 1999, à la suite d'une guerre civile qui a fait environ 5,4 millions de morts en cinq ans dans l'ancienne colonie belge.

Le président Kabila souhaiterait qu'à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance de son pays, l'an prochain, l'Onu lui présente un plan de retrait de la Monuc. "C'est en partie une question de dignité", dit un diplomate occidental à l'agence de presse Reuters.

"Kabila veut montrer que son gouvernement a de moins en moins confiance en la Monuc. C'est compréhensible, aucun dirigeant ne voudrait donner l'impression qu'il a besoin des casques bleus pour rester au pouvoir", ajoute ce diplomate.

Joseph Kabila, qui a remporté en 2006 les premières élections démocratiques organisées en quarante ans dans le pays, devrait briguer sa succession à la tête de la RDC en 2011.

En réponse aux pressions de Kinshasa, le prochain rapport du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, devrait recommander la reconduction du mandat de la Monuc pour six mois et non plus pour un an, dit-on de source diplomatique.

PAS DE RETRAIT PRÉCIPITÉ

Cela donnerait assez de temps à la Monuc pour "prendre en considération les propositions du gouvernement de la RDC (...), notamment sur une stratégie de sortie avec des repères détaillant les tâches essentielles qui devront être accomplies avant que la mission ne se retire", a-t-on ajouté.

L'ambassadeur de RDC aux Nations unies, Atoki Ileka, a en effet déclaré à Reuters que son gouvernement aimerait discuter avec l'Onu d'une stratégie de retrait progressif de la Monuc, avec des étapes clairement définies à l'avance.

"Je serais très étonné si ce retrait prenait moins de deux ans", a déclaré un haut responsable des Nations unies.

Un autre fonctionnaire international a rappelé que les 3.000 hommes que le Conseil de sécurité avait décidé d'envoyer en renfort en RDC n'étaient pas tous arrivés sur place.

"Avant de commencer à rappeler nos soldats de RDC, il faudrait que tous ceux que nous avons décidé d'y envoyer y soient arrivés", a-t-il fait remarquer.

Le mandat de la Monuc doit être renouvelé le mois prochain et le niveau actuel des effectifs ne sera pas modifié, dit-on de source diplomatique, "car la situation reste fragile et le processus de paix dans l'Est est menacé".

"Un désengagement précipité pourrait réduire à néant dix années d'efforts de la communauté internationale en RDC", ajoute-t-on.

Mais certains changements sont envisagés, comme le transfert du QG de la Monuc de Kinshasa, la capitale, vers une ville de l'est du pays, où la situation est plus tendue. A long terme, une fois la paix assurée, il s'agirait d'envoyer en RDC des experts chargés de la reconstruction.

Kinshasa, 16/11/2009 (Reuters)

11 nov. 2009

OPPOSITION CONGOLAISE : Qui cache quoi ?

Qui niche derrière François Mwamba? Derrière Lumbala? Derrière Kanku? Derrière Baende? Derrière Dongo? Derrière les nouvelles guerres des Kivus?

À un mois de la dernière année d’avant l’année électorale, ça tire dans tous les sens et cela alors que le sort du plus célèbre détenu de R-dC, à savoir Jean-Pierre Bemba Gombo, à La Haye, Pays-Bas, se complique. Il n’a pas versé un euro d’honoraires à son armée d’avocats et n’a pas un sou disponible pour maintenir à son service cette armée de juristes.

C’est paradoxalement à la CPI de voler au secours du Chairman à condition que ses avoirs déjà scellés par la justice internationale soient désormais sous la seule garde de celle-ci qui le détient sous bonne garde armée dans ses geôles.

Et, comme si cela ne suffisait pas, c’est quand la CPI annonce pour le 27 avril 2010 le début du procès et qu’en Républicaine Centrafricaine, on mobilise les troupes contre les atrocités commises par les troupes du MLC lors de leur campagne centrafricaine, qu’au MLC c’est déjà du chacun pour soi Dieu pour tous.

Tout ça pour un plaisantin texto rédigé par un quidam, monté en épingle quand tout le monde en reçoit chaque jour.

Mais que voilà donc? François Mwamba, le candidat au supplice, qui prend la route de l’Europe, l’antre précisément de l’homme qui le tiendrait à l’œil après avoir assuré une fulgurante communication de victimisation!

Des tabloïds à Kinshasa - et pas des moindres - assurent avoir été payés - grassement - pour la couverture de la conférence sur le texto. Sans blague! Et vous dites le MLC à la paille?

Tout ça pour ça? Qui se cache derrière ça? Qui se cache derrière ça? Qui se cache derrière Busa dans la course au maïorat de l’Equateur où trois MLC s’entre-déchirent cordialement?

Qui pousse Lumbala à contrarier tout ce qui émane de son frère Kanku? Qui niche derrière le couple Lumbala-Lisanga, deux députés hier amis jurés qui se sont assurés une belle exclusion mutuelle d’un groupe parlementaire totalement désaffecté? Pourquoi ce rififi chez les opposants?

Voilà que Dongo prend feu, que le feu se rallume dans les Kivu où Monuc et ONGs changent de discours, que l’Angola se met à gronder contre son voisin oriental, la R-dC prenant prétexte de l’affaire d’expulsion de leurs ressortissants alors que notre pays n’a fait qu’appliquer la règle de la réciprocité? À noter à ce propos que c’est ambassadeur d’Angola qui fait part de «conflit avec la R-dC» depuis une conférence des États lusophones…

Pourquoi ça frémit alors que les échéances politiques approchent à pas de géant? Cette nervosité apparente a-t-elle pour nom recomposition?

D. DADEI

RDC : Panique à l'EQUATEUR, Des Tirs nourris à Mbandaka !

Panique hier à Mbandaka. Des tirs nourris ont été enregistrés au courant de la journée de mardi. Situation a nécessité une motion d’information à l’Assemblée nationale et provoqué la plénière d’hier. La situation est donc inquiétante au moment où la tension est vive dans la province de l’Equateur avec les incidents de Dongo pendant que la campagne électorale bat son plein dans la perspective de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de cette province.

Le président de l’Assemblée nationale, professeur Evariste Boshab, a suspendu la plénière d’hier mardi de l’Assemblée nationale. En effet, à la suite d’une motion d’information du député François Mwamba, secrétaire général du MLC, faisant état de tirs nourris autour de la résidence du vice-gouveneur de l’Equateur mais candidat à la succession de l’ancien gouverneur José Makila, ainsi que celle d’un autre candidat, Bolenge, récemment exclu du MLC, il a été décidé de suspendre les travaux de la plénière d’hier. Une plénière tant attendue tant elle intervient après la pause décidée par le Bureau de l’Assemblée nationale, de concert avec la Conférence des présidents pour permettre aux différentes commissions ad hoc de l’Assemblée nationale de travailler dans la sérénité. Malheureusement, cette plénière a été suspendue, en attendant des amples informations de la part du ministre de l’Intérieur.

Effectivement, Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur, a connu une journée agitée. Des tirs nourris ont été entendus dans le chef-lieu de la province de l’Equateur, semant ainsi la panique au sein de la population. Selon les différentes sources jointes par le journal Le Potentiel, il s’est agi des éléments démobilisés par le CONADER qui réclament le paiement de leurs droits. Dans leur élan de colère, ils ont pris en otage le colonel chargé du paiement de leur solde.

Appelés à la rescousse, les policiers sont intervenus et ont commencé à tirer en l’air pour disperser les manifestants. Il se fait que le théâtre de la manifestation est situé près du parc de Mbandaka et le siège local de la Banque centrale du Congo. C’est dans ce périmètre que le candidat Bolenge a installé son quartier général.

Ces tirs nourris ont donc semé la panique au sein de la population de Mbandaka emballée par la campagne électorale devant aboutir à l’élection du gouverneur et vice-gouverneur de cette province.

BIEN GERER LES DEMOBILISES

En attendant que le ministre de l’Intérieur donne la version exacte et officielle de cette fusillade, il y a lieu de s’en tenir à la première version. Celle de la colère des « démobilisés » qui ont été jusqu’à prendre en otage un officier des FARDC pour obtenir gain de cause.

En effet, ce n’est pas la première fois que des démobilisés descendent dans la rue pour manifester avec violence leurs droits. Il ne se passe plus un mois sans que l’on enregistre des revendications de ce genre et des manifestations dans plusieurs coins de la République. Cette situation exige que le gouvernement prenne des dispositions qui s’imposent dans le but d’encadrer ces démobilisés et surtout de les gérer jusqu’ à leur insertion au sein de la société civile. Dans le même ordre d’idées, prendre effectivement en compte leurs doléances en vue d’éviter ce genre de désagrément aux conséquences imprévisibles.

Effectivement, on peut s’interroger sur la coïncidence de cette manifestation au moment où toute la province de l’Equateur est en pleine campagne électorale. Celle-ci doit prendre fin ce mercredi afin de permettre l’organisation de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur de la province de l’Equateur.

Cette élection qui interviendra le 13 novembre est déjà caractérisée par une vive tension dans la province et au sein de la formation politique MLC. Si ce parti a jeté son dévolu sur la personne de Jean-Lucien Busa comme son jocker pour succéder à José Makila, d’autres candidats sont également dans la course, notamment le candidat Baende, vice-gouverneur sortant. Toujours le MLC, pour couper court à toute agitation, a porté son choix sur le candidat Busa et disqualifier avant d’exclure le candidat Bolenge, également du MLC.

Peut-on croire que ce comportement des démobilisés serait lié à la situation politique dans la province de l’Equateur ? Il est encore prématuré de répondre à cette interrogation, nonobstant le rapprochement manifeste des faits.

Ce qui est tout aussi vrai, c’est que les démobilisés pouvaient réagir indépendamment à cette évidence politique. Tout simplement parce que les démobilisés de la province de l’Equateur ne sont pas les seuls parmi les démobilisés à exprimer leur ras le bol devant les mêmes circonstances de faits. Dès lors que le processus DDRRR n’obéit pas à ses principes directeurs d’accompagner les démobilisés jusqu’à leur insertion sociale, le non paiement de leur solde pourrait, au fil de temps, servir de tremplin aux fauteurs de troubles en RDC.

Il y a lieu de prendre les dispositions qui s’imposent de manière à éviter des effets d’entraînement susceptibles d’engendrer des dérapages significatifs.

LePotentiel

4 nov. 2009

Equateur : 11 morts suite aux affrontements meurtriers entre tribus

On dénombre au moins onze morts depuis jeudi, dont sept policiers dans des affrontements entre deux tribus qui se disputent le contrôle d’étangs poissonneux. Onze morts, c’est le bilan officiel, mais il pourrait être beaucoup plus élevé. Un député du territoire de Kungu où ces combats ont eu lieu évoque 80 tués. Les tensions étaient vives depuis plusieurs mois.

Tout a démarré en mars dernier lorsque des villageois d’Enyele tuent 4 habitants de Monzaya, un village voisin. Au cœur du conflit, l’exploitation de zones marécageu­ses très poissonneuses. Traditionnellement ces ressources sont utilisées par les tribus de la zone pour faire vivre leurs familles. Aujourd’hui, la crise aidant, le poisson fait l’objet d’un commerce qui ne permet plus à tout le monde d’accéder à cette richesse.

Le chef de secteur soupçonné d’attiser les hostilités a été suspendu, ceux d’Enyele réclament maintenant son retour. Avant, ils sont allés brûler les cases des Monzaya et l’arrivée, jeudi, à Dongo, de renfort de police a dé­généré. Les insurgés qui veulent chasser tous les non originaires se sont affrontés aux policiers et ont, d’après des témoignages, tué beaucoup de civils.

Un élu du territoire affirme déte­nir une liste de 80 morts.

D’où viennent les armes ?

Dongo fut entre 1998 et 2002 le terrain d’une guerre acharnée entre l’ex-rebelle Jean-Pierre Bemba et le régime de feu de Laurent Désiré Kabila. La paix revenue, les dé­mobilisés auraient caché la plupart des armes. Les combattants d’Enyele se­raient au nombre de 2.500. Ils sont entraînés par un capitaine de l’armée en rupture de ban.

Les élus du territoire qui sollicitent l’aide du gouvernement de Kinshasa depuis des semai­nes, espèrent qu’il n’est pas trop tard pour empêcher que le conflit ne tourne à la guerre tribale.

Les rescapés concentrés à l’Hôpital de Bokonzi

Les habitants de la localité de Dongo, 230 kilomètres de Gemena dans la province de l’Equateur, continuent leur fuite vers les localités environnantes après les affrontements de la se­maine dernière entre les policiers et les jeunes gens du clan Enyele. C’est ce que renseigne un admi­nistratif proche de la localité. Des sources médicales signalent, en outre, l’arrivée de plusieurs bles­sés à l’hôpital de Bokonzi, rapporte radiookapi.net

Les mêmes sources renseignent également qu’il y a actuellement une forte concentration des resca­pés à l’hôpital Bokonzi. Selon, Bienvenu Longe, administrateur assistant du territoire de Kungu, plus de 7 familles sont déjà arri­vées à Kungu-Centre. Elles n’ont plus rien pour survivre, d’après lui. Les enfants sont affaiblis par la faim et la marche à pied sur un tra­jet de plus de 100 kilomètres. L’autorité locale sollicite ainsi de l’aide, étant donné qu’elle reste également dépourvue des moyens pour la prise en charge de ces fugitifs de Dongo.

Par ailleurs, le commissaire de district du Sud-Ubangi a regagné Gemena dimanche dernier. Jean-Baptiste Lumbwe a organisé un meeting populaire ce lundi à la mi-­journée pour rassurer la population des efforts des autorités pour le rétablissement de l’ordre dans ce secteur sous contrôle du clan Enyele. C’est dire que la situation reste encore tendue dans cette localité de la province de l’Equateur.

Pour rappel, des affrontements sanglants entre des éléments de la police et ces jeunes du clan Enyele ont fait, jeudi, plusieurs morts de deux côtés, selon de nom­breux témoignages recueillis sur place.

Les policiers tués étaient dépê­chés, jeudi à Dongo, pour rétablir l’ordre public dans cette localité du territoire Kungu, où les communau­tés locales s’affrontent sur la ges­tion des étangs piscicoles. L’inter­vention de la police a donné lieu à de violents affrontements avec les jeunes gens du clan Enyele. Le bi­lan de ces affrontements reste con­troversé parce que le secteur de Dongo présente de sérieuses dif­ficultés de communications. Certai­nes sources policières à Gemena font état d’une quarantaine de per­sonnes tuées, policiers et civils.

Ces chiffres ne sont pas confir­més par les autorités de Kinshasa. Les jeunes gens insurgés étaient munis d’armes de guerre. L’origine de ces armes n’est pas encore élu­cidée. Au cours d’une interview accordée à radiookapi.net., le gouverneur ad intérim de l’Equateur, Guy Inenge, a aussi indexé le chef de secteur suspendu de Dongo.

Il l’a accusé de fomenter une « petite rébellion ». Le chef de secteur sus­pendu bénéficie, dans ce mouve­ment de « rébellion », du soutien de certains dignitaires de la Républi­que, a-t-il affirmé. Le véritable en­jeu de ces affrontements est celui de briguer des mandats territoriaux, a ajouté Guy Inenge.

Rfi/RO/La Référence Plus

Résultat catastrophique de l'audit de la Banque mondiale sur la gestion des frais alloués aux écoles à Bandundu

La majorité de chefs d'établissement scolaire n'arrivent pas à justifier les fonds perçus du SECOPE et d'autres ont présenté des fausses pièces justificatives, a-t-il indiqué.

Le résultat partiel obtenu une semaine après le début de l'audit de la Banque Mondiale sur la gestion des frais de fonctionnement alloués aux écoles par cette institution est catastrophique dans les établissements scolaires de la ville de Bandundu et de sa périphérie immédiate.

Le directeur provincial du service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE) de l'EPSP/Bandundu 1, Simon Mpoto, l'a annoncé à la presse le week-end, et promis de donner de plus amples détails chiffrés à la fin de cet audit.

La majorité de chefs d'établissement scolaire n'arrivent pas à justifier les fonds perçus du SECOPE et d'autres ont présenté des fausses pièces justificatives, a-t-il indiqué.

Cet audit qui se poursuit est assuré par M. Charles Luzitu, auditeur financier de la Banque Mondiale, a dit M. Mpoto sans préciser les montants exacts des frais de fonctionnement alloués à ces écoles ni le taux partiel de rejet des documents comptables non conformes.

29 oct. 2009

DEBOUT CONGOLAIS, BOYA TOSANGANA MBOKA EPELI MOTO

OYO ABENGAMI CONGOLAIS YA KONGO, PESA MBOKA LOKUMU, MBOKA EZA NA POSA NA BISO, TOBOSANA NANU BA EKALA NA BIZALELI YA MABE, YA KO YIMA YIMA, YAKO TONGA PE YABA DOUTE, BOTIKA BIBANGA BANGA, KIYUMA ELEKI BISO YANGO BATO YA MIKE MIKE NA YA MITU MILAYI PE... MINDELE BALINGI BABOTOLA BISO MABELE YA BA NKOKO, BOYA EBELE NA MIKILI BIPAI NA BIPAI, TOSANGANA NA BA GOUPE YA MASOLO PPO TOPESANA BA IDEES PO TOSUNGA MBOKA, EUROPE, AMERIQUE, OCEANIE, ASIE, BOYA TOSANGANA MBOKA EPELI MOTO BA NDEKO…

DEBOUT CONGOLAIS, TOTELEMA NA LOLENDO YA BANA KIN, TOTIKA BA LOFUNDU YA PAMBA PAMBA, BA ETRANGER BAZO SEKA BISO, MBOKA EKUFI, MAIS TOZALI KOTONDISA BA EKALA, KOSALA BA DISCUTION YA BA MUSICIENS NABA ANIMATEUR TELE OYO BABOMI EDUCATION PE COMPORTEMENT YABA JEUNE NA KIN, MAWA MINGI NA BISO…

TANGO EKOKI TOSALELA LOLENDO NA BISO NA NDENGE YA RESPECT PE NA LOKUMU. DEBOUT CONGOLAIS MBOKA EPELI MOTO, TOZA EBELE NA POTO, TOSALA OPERATION COUP DE POINT, TO DEFFENDRE MABELE YA BA NKOKO NA LOLENDO YA BANA LEO, TOLAKISA BANGUNA KE EKOKI, TOTELEMELA BANGO NA ESPRIT YA VRAIS. TOMIBENGAKA BA GRAND PRETRE, MAIS BAZOBOTOLA BISO MBOKA,

KI GRAND PRETRE EZA WAPI, ALORS TOLAKISA KI GRAND PRETRE NA BA IDEE YA BIEN.

SOKI TOZA BA GRAND PRETRE TOKUTANA PO ELONGO TOZUA BA SOLUTION, LE DEFIT ET LANCER A TOUS LES GRAND PRETRE KINOIS et KINOISE

Louis Richard LUMUMBA Jr
richard.debourg@gmail.com

Des Congolais refoulés de l’Angola dans des conditions humiliantes

Des dizaines de milliers de Congolais, refoulés de l'Angola par vagues entre juillet et octobre, ont passé des nuits à la belle étoile devant la mairie de Boma, une ville frontalière avec l’Angola dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon leurs propres témoignages, ces Congolais expulsés ont été dépouillés de leurs biens, violés, torturés, insultés au passage par des agents de la migration, de la police et de l’armée angolaises.

A leur arrivée en RDC, plusieurs d’entre eux ont témoigné. «Ils m’ont ravi une partie de mes bagages qui contenait tout l’argent avec lequel je faisais mon petit commerce là-bas. Je n’ai pas été violée. Mais j’ai vu trois jeunes mères violées par des agents de la police angolaise pendant que nous quittions l’enclave de Cabinda sous des menaces et des insultes de ces agents qui ne nous ont même pas laissé le temps de ramasser tous nos effets», confie à IPS, Sofie Mavinga, une des personnes expulsées.

Mavinga affirme que «cinq d’entre ces agents ont entraîné les trois jeunes femmes dans des tentes construites pour la sécurité en pleine forêt» et qu’elle a «personnellement entendu ces femmes crier de douleur pendant qu’elles subissaient des sévisses», mais qu’elle «ne pouvait pas rester longtemps à suivre les cris de ces femmes ni aller à leur secours de peur de subir le même sort».

De son côté, Pablo Mpapa, un autre refoulé, a déclaré à IPS : «Ce sont les plus chanceux qui ont eu le temps de ramasser certains de leurs effets. La plupart d’entre nous ont été pris d’assaut très tôt le matin et n’ont pas été autorisés à avoir un peu de temps pour faire leurs bagages».

Il a ajouté que «ceux qui ont eu le temps de faire leurs bagages, s’en sont vu ravir au sortir de l’Angola. J’ai vu au moins dix personnes à qui les agents angolais ont ravi des sacs et des valises». Mpapa a vécu cinq ans en Angola, travaillant pour le compte d’un comptoir de vente de diamants.

Cependant, leurs conditions d’accueil en RDC constituent un autre calvaire pour ces refoulés. Séverine Flores, porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires au Congo a dit à IPS que «dans leur grande majorité, ces personnes ont été hébergées dans des familles d'accueil à Boma».

Mais, «ceux qui ont réussi à traverser les 250 kilomètres qui séparent la frontière d’Angola jusqu’à Matadi, principale ville de la province du Bas Congo, et qui n’ont pas trouvé de familles d’accueil, ont simplement campé devant la mairie de la ville», affirme Cézarine Vazingila, une députée de la province. Elle regrette qu’"aucune mesure hygiénique et sécuritaire n’ait été prise par le gouvernement de la province".

Pour l’instant, personne ne sait exactement le nombre total de ces refoulés d’Angola. Mais les ONG locales avancent le chiffre de 18.000 alors que les sources officielles de la province estiment qu’environ 16.000 Congolais ont été expulsés d’Angola depuis juillet jusqu’en octobre. L’absence de statistiques fiables des autorités de la Direction générale des migrations ouvre la voie à la spéculation.

L’agence de presse angolaise citée par le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne en RDC fait état de 1.148 Congolais refoulés du fait qu’ils étaient en situation irrégulière ainsi que 1.165 détenus.

Mais, Cézarine estime que ce chiffre «est faux car les refoulés d’octobre sont déjà plus de 7.000».

Ces expulsions, qui soulèvent un grand remous au sein de la population congolaise, n’empêchent cependant pas certains d’entre les refoulés de nourrir l’espoir de retourner en Angola où, selon Jo Manzila - un refoulé - on a «la facilité de travailler et de gagner suffisamment d’argent pour un meilleur avenir». Sans dire exactement la nature du travail qu’il faisait en Angola, ce jeune Congolais de 27 ans est décidé à y retourner. Mais il accepte «de mettre à jour les papiers exigés par les services angolais afin d’être à l’abri d’un second refoulement».

Parmi d’autres refoulés qui voudraient retourner en Angola, figure Josué Malanda. Il a déclaré à IPS qu’il «ne saurait abandonner la femme avec qui il a vécu pendant près de trois ans ainsi que ses deux jeunes filles qu’il a faites avec cette femme».

Pour sa part, Pinto Pita affirme qu’il a «été injustement expulsé» puisqu’il avait les documents lui octroyant une résidence régulière. Il a confié à IPS qu’il «compte saisir la justice pour le préjudice causé par cette expulsion».

En réaction aux expulsions des Congolais, les autorités congolaises ont aussi renvoyé à la frontière quelque 30.000 Angolais dont la majorité avait fui la guerre civile qui sévissait dans leur pays depuis les années 1980 pour trouver refuge en RDC.

Lambert Mende, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Information et des Médias, a annoncé le 21 octobre devant des journalistes : «Les services d'immigration congolais avaient commencé, la semaine dernière, à expulser des Angolais vivant au Congo», indiquant que la RDC ne peut pas «accepter que ses ressortissants soient refoulés sans dignité, même s'ils sont en situation irrégulière».

Le ministre a ajouté que «certains Congolais refoulés ont même été fouillés jusque dans leurs parties intimes» et que «d’autres ont subi des lavages d'estomac pour contrôler s’ils ne portaient pas des minerais sur eux».

Mais suite à la réaction congolaise, les deux gouvernements ont décidé de suspendre les expulsions de part et d’autre.
Emmanuel Chaco Kinshasa, 27/10/2009 (IPS/MCN, via mediacongo.net)

21 oct. 2009

Union des Jeunes Congolais pour le Changement

L’UJCC est un mouvement des jeunes animés par le souci de changement pour le bien être de nos populations.

Depuis la dictature vécue plus de 30 ans, le peuple est resté dans sa soif d'un Etat responsable, capable d’assurer un avenir à ses populations en tant que fils et filles d’un pays riche et exceptionnellement béni par le Créateur, mais hélas !

A l’étranger, UJCC a pris l’initiative de mobiliser et organiser les jeunes pour réfléchir sur les voies de sortie et leur contribution en se prenant désormais en charge.

Partant de l’épisode de Dialogue Inter-Congolais en Afrique du Sud où UJCC a commencé la conscientisation de la Jeunesse dans sa participation à la gestion de la chose publique, en Europe, UJCC s’est mobilisée dans la sensibilisation et a su implanter ses représentations dans plusieurs pays.

L’UJCC mise sur toute personne ayant un esprit jeune, quelque soit l’âge, et qui est fidèle à l’amour de la patrie. Convaincu que La Jeunesse est le moteur du changement, l’UJCC est en pleine implantation d’une Plate Forme de réflexion, de préparation et d’actions de Jeunes dans toutes les provinces de la RDC.

La mission de L'UJCC est de mobiliser la population et sensibiliser tout Congolais avec un esprit Jeune sur le contexte actuel du Congo afin de rebâtir ce pays pour l’intérêt de tous ! « L’impératif doit maintenant être clair et absolument décisif : nous mettre debout en vue de redéfinir notre destinée»

Tout Congolais convaincu de ce changement par une prise en charge individuelle dans l’unité est le bienvenu dans l’UJCC.

Pour devenir membre prière de prendre contact avec les responsables de l'association aux numeros et courriels suivant pour plus d'informations:
-(+243) 099 156 2856, (+243) 081 910 9603), (+243) 0897799647)
-ujcc.rdc@gmail.com

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Comment la loi tranche-t-elle les cas de conflits de succession en RD Congo ?

La grande majorité des patrimoines immobiliers dans la ville de Kinshasa sont des biens issus d’héritage ; et qui, dans la proportion de 32% sont fort querellés et alimentent 27% des conflits fonciers portés devant la justice à Kinshasa. (Source : Ministères des Affaires foncières et de la Justice ; enquête de immordc.net-octobre 2009).
Qu’il s’agisse des conflits survenu entre les enfants - héritiers du défunt né dans le mariage et héritier(s) né du deuxième lit - ; ou des conflits entre le conjoint survivant du père ou de la mère ainsi que les frères et sœurs du défunt ou de quelque autre type de conflit que ce soit, la loi de la République Démocratique du Congo intervient et tranche à chaque niveau.
Me Puna Mvumbi Kanga, Youde Bongonda et Pascal Kunga, nous éclairent ci-après sur comment plusieurs conflit de succession, cas couramment rencontrés au Congo, sont regroupés et réglés par la loi.

1er cas: conflit entre les enfants-héritiers de la 1ère catégorie.
La question du conflit est résolue par les articles 791 et 792 du code congolais de la Famille. Les dispositions de ces deux articles prévoient le partage égal de tous les biens de la succession mis ensemble par tous les héritiers soit les 75% de toute la masse successorale.
Ceci a pour avantage de garantir le respect de l’égalité de lots en valeur ou en nature.
Les dispositions des articles ci-haut cités concernent aussi les enfants issus des familles monoparentales c.à.d. papa célibataire avec enfants ou inversement. Dans ce cas d’espèce, ils sont tous héritiers de la première catégorie.

2ème cas : enfants du 2è lit en conflit avec le 1er lit sans enfants et vice versa.
La loi congolaise indique qu’en cas du conjoint survivant, il est exigé à ce qu’on casse d’abord le régime matrimonial avant tout partage de l’héritage.
Ensuite, vient l’inventaire de tous les biens comme le prévoit l’article 758 du code de la Famille. Les héritiers de 1ère catégorie reçoivent 75% de l’héritage ; le conjoint survivant, le père et la mère ainsi que les frères et sœurs du défunt qui constituent la deuxième catégorie gardent 25% de l’héritage.
Cette disposition tranche également le cas où les enfants (héritiers de 1ère catégorie) ensemble avec leur mère (conjoint survivant) se retrouvent en conflit avec la famille biologique du défunt.
Au cas où le de cujus aurait laissé un seul immeuble qui constitue la réserve successorale et qu’il y aurait conflit par la suite entre les enfants et le conjoint survivant qui n’a pas eu d’enfants, ce dernier constitue l’usufruit de la maison habitée selon l’article 780 du code de la Famille. A cet effet, le conjoint survivant a le plein droit d’occuper ladite maison jusqu’à sa mort ou à son nouveau mariage.
Si le conjoint se méconduit ou fait le convole, son usufruit cesse d’exister (article 785 alinéa 4 code de la Famille) et les enfants ont les 100% de l’unique immeuble

3ème cas : conflit entre les enfants membres de familles recomposées.
Ici on se retrouve dans le cas où un Papa seul avec enfant se marie à une femme seule avec enfant, le règlement du conflit dépendra du régime matrimonial choisi par le couple.
En cas de régime de séparation des biens ou celui de communauté réduite aux acquêts cela ne suscite aucun problème, car chaque groupe d’enfants est héritier de son géniteur.
Tandis que pour la communauté universelle des biens, tous les enfants sont considérés sur un même pied d’égalité et sont tous héritiers du père et de la mère. Si un conflit de succession venait à naitre, ils sont tous héritiers de la première catégorie et ainsi tous les biens mis en commun seront partagés équitablement.
En conclusion, les hommes de droit en RDC reconnaissent que les conflits de succession sont énormes et fréquents parce que les gens ne connaissent pas leurs droits et ne consultent pas les cabinets d’avocats pour s’informer et se faire assister.
A lire également :
"Le droit des héritiers en matière d’immeuble selon la loi congolaise".
Par Alpha Memidra EGBANGO, Adonis BOPE et Pauline AKATSI
Copyright : immordc.net, octobre 2009

11 oct. 2009

Marche contre les menaces faites aux journalistes, la presse proteste : Boshab promet des mesures pour garantir la liberté d’expression

Il n’est pas facile d’être journaliste en Rdc. Cette difficulté est presque insurmontable lorsqu’on sait que les bourreaux de journalistes n’agissent pas à visage découvert. Il est plus facile de lutter contre l’oppression des journalistes si l’oppresseur est identifié comme appareil de l’Etat. En Rdc, ce ne sont pas des lois garantissant la liberté de la presse qui manquent. La Constitution du pays est très protectrice des libertés dont celle de la presse. C’est au nom de ces libertés que la Rdc est un des pays du monde où la presse est réellement libre.

Mais dans beaucoup de milieux, cette liberté est relative. Ainsi, si pour l’opposition la liberté de la presse doit être au service de l’opposition et de sa lutte, pour le pouvoir elle doit soutenir l’action du gouvernement et des institutions officielles. Ne pas le faire met le journaliste devant plus d’un feu. Souvent, dans ce pays, il est difficile de dire de qui est venue la balle qui a descendu un journaliste. Souvent, le crime profite à l’opposition qui trouve dans ces crimes l’occasion de démontrer les faiblesses du gouvernement de protéger les journalistes.

Très souvent, l’opposition accuse purement et simplement le pouvoir d’être l’auteur des crimes sur les personnes des journalistes. Lorsque les journalistes marchent et vont déposer leur mémorandum aux responsables de l’Etat, loin est d’eux la démarche qui consisterait à faire croire que ce sont les pouvoirs publics qui tuent et menacent les journalistes.

Par contre, les journalistes reconnaissent aux pouvoirs publics la charge de protéger tous les citoyens congolais et plus particulièrement les journalistes à cause de la délicatesse de leur métier. Au moment où les journalistes et hommes de médias ont pris la résolution de dénoncer les menaces dont ils sont l’objet de la part des lâches qui ont peur du miroir parce qu’il leur renvoie à la face leur laideur, il faut également dénoncer la récupération politicienne des crimes contre les journalistes. Il est temps que l’on cesse de chercher à se faire une fortune politique sur le sang des journalistes. Le gouvernement, mieux les pouvoirs publics ne pourront pas lutter efficacement contre les crimes et protéger les journalistes s’ils n’ont pas conscience que les criminels se recrutent aussi dans toutes les couches de la population.

Une autre façon d’exploiter politiquement les crimes et les menaces faites aux journalistes, c’est de chercher de façon permanente à trouver des commanditaires (préconçus) des crimes contre les journalistes à tel point que ceux qui sont arrêtés et jugés sont toujours considérés comme des innocents, sinon des sous-traitants. Il n’y a pas meilleure façon de décourager la justice et la police que de ne pas les encourager pour les efforts fournis.

L’insécurité des journalistes vient également de la profession elle-même. C’est le moment de nous remémorer ce conseil d’un sage africain qui disait : " Chaque fois qu’il vous arrive un malheur mon fils, cherchez-en la cause en vous-même, d’abord en vous-même". Quelle est la part des milieux des médias dans les malheurs des journalistes ? Il est temps de faire une autocritique sans complaisance. Il est vrai que l’heure n’est pas à l’auto-flagellation, mais quelle dignité, quelle liberté peut avoir un journaliste impayé, sous-payé, obligé de vivre d’expédients et du " coupage " ? Pourquoi il n’y a jamais de lutte pour ces causes pourtant nobles ? En attendant voir un jour s’organiser une marche pour dénoncer les mauvaises conditions de travail des journalistes, encourageons la marche d’hier jeudi.

En effet, les professionnels des médias congolais étaient hier dans les rues pour une marche pacifique l’objet étant de demander à l’autorité publique la protection de leur métier. Car, ces dernières années, on a assisté à une vague d’assassinats des journalistes, particulièrement à Bukavu où les journalistes ont été tués au rythme annuel. Le bol était plein lorsqu’avant même que l’on ait fini d’essuyer les larmes à la suite de l’assassinant de Bruno, des menaces de mort précises ont été lancées à l’endroit d’autres consœurs. Sous la houlette de l’Union de la presse congolaise, chaque province devrait marcher selon l’itinéraire choisi pour déposer un mémorandum aux autorités publiques.

A Kinshasa, la marche est partie du siège de l’Union nationale de la presse congolaise (Unpc) sur l’avenue de la presse, derrière l’hôtel Memling. De l’avenue de la presse, les manifestants ont emprunté l’avenue Tombalbaye pour atteindre l’avenue des Huileries jusqu’ au Palais du peuple, siège du parlement congolais, où un mémo a été remis au président de la Chambre basse du parlement, Evariste Boshab. " Non à l’impunité ", c’est le slogan choisi par les manifestants et que l’on pouvait lire sur des calicots.

" Nous voulons interpeller le gouvernement pour lui demander plus de protection pour les journalistes congolais. 3 journalistes ont été tués à Bukavu en l’espace de deux ans. Trois autres femmes journalistes viennent de subir des menaces de mort. C’en est trop. Le gouvernement doit agir ", a déclaré Chantale Kanyimbo, présidente de l’Union nationale de la presse congolaise, elle-même journaliste à la Radio télévision nationale congolaise (Rtnc).

Dans le mémo remis au président de l’Assemblée nationale congolaise, les journalistes interpellent le gouvernement congolais qui doit donner un contenu à l’opération Tolérance zéro. " Nous demandons à l’Etat congolais d’annihiler ce regain de violence par la réalisation des enquêtes sérieuses, traquer les criminels, les poursuivre et les châtier d’une manière exemplaire. Faire en sorte que toute personne, quel que soit son rang, citée de près ou de loin dans les assassinats des journalistes soit entendue et condamnée si elle est reconnue responsable ".

Ils demandent également le démantèlement de l’industrie du crime qui s’enracine dans le pays. Aussi, les chevaliers de la plume veulent voir clair dans les différents procès des assassinats de leurs confrères. Faisant d’une pierre deux coups, les professionnels des médias ont profité de cette occasion pour rappeler à l’autorité budgétaire la dotation gouvernementale de deux millions de dollars à la presse. Jusqu’à présent, cette dotation n’est toujours pas réalisée et cela durant les deux années budgétaires, à savoir : 2007 et 2008.

Visiblement conscient du tort causé à la presse, le président de l’Assemblée nationale a rassuré les marcheurs que leur pouvoir est irremplaçable, tout en promettant que des mesures seront prises à cet effet, pour garantir la liberté d’expression et la sécurité afin que la démocratie participative soit réelle en République démocratique du Congo. A Lubumbashi, une dizaine de journalistes sont descendus dans la rue, pour la même cause. Ils ont remis le même mémo au président de l’assemblée provinciale du Katanga.

A Kananga, la marche est partie de la Cathédrale Saint Clément pour déboucher au siège de l’Assemblée provinciale. Sur place, les hommes de médias ont remis le mémo au bureau de l’assemblée provinciale du Kasai occidental

L’Avenir

Tolérance zéro, détournement : 1.050.000 manquent dans la caisse de l’Ofida

Cet argent est dû aux 3.500 Usd soutirés aux députés de la transition pour le compte de l’Ofida pour frais de dédouanement des jeeps X-Tail, mais qui n’a jamais été versé à cette régie financière. *Dans une lettre datant du 25 octobre 2007, les députés bénéficiaires des jeeps X-Trail exigent le remboursement étant donné que l’Assemblée nationale de la transition avait sollicité et obtenu l’exonération. *Si on considère au minimum 300 députés bénéficiaires alors qu’il y avait plus de 500 députés, c’est plus ou moins 1.050.000 dollars américains qui sont allés dans des poches d’un individu.

Le procureur général de la République, lors de sa mercuriale à l’occasion de la rentrée judiciaire avait demandé aux Congolais de dénoncer les infractions. Cette demande est intervenue après que le haut magistrat ait apporté suffisamment de lumière sur ce qu’on peut appeler détournement et qui peut en être accusé.

Les députés de la transition mettent à la disposition de la magistrature un cas flagrant de détournement. Mieux un cas qui pourrait être considéré comme tel et qui mérite attention. En effet, pour le faire, les députés n’avaient pas attendu le lancement officiel de la tolérance zéro. Car, leur lettre date du 25 octobre 2007 et n’a jamais eu de suite alors que des copies avaient été destinées à plus d’une autorité du pays. Si hier leur demande est tombée dans l’océan du silence, parce qu’un certain environnement le justifiait, ils saisissent l’opportunité du renouvellement de la magistrature pour dépoussiérer ce dossier qui est un vrai cas d’école de détournement.

De quoi s’agit-il ? Les députés de la transition, pour faciliter leur déplacement avaient souscrit à l’achat des véhicules communément appelés X-Strail. Pour acquérir ces jeeps, il était entendu que l’on retienne à chaque député la somme de 500 Usd et cela pendant 14 mois. Cependant, cette retenue mensuelle s’est prolongée à 21 mois outre les indemnités de sortie. Il avait été expliqué aux députés bénéficiaires de ces véhicules que la retenue sur les 7 mois supplémentaires devrait couvrir les frais de douanes. C’est le hic. Il s’avère malheureusement que les enquêtes menées à ce sujet et que la justice pourra confirmer, l’Ofida n’a jamais perçu cet argent. Il n’y a donc, jusqu’à présent, aucune trace de la perception de cet argent par cette régie financière. Et les responsables de l’Ofida jurent n’avoir jamais perçu cet argent. C’est pour cette raison, affirment les responsables de l’Ofida, que les bénéficiaires de ces jeeps, donc les députés de la transition, n’ont jamais reçu les déclarations en douane.

Par contre, ils affirment tous avoir reçu de la Dgi des cartes roses, et leurs polices d’assurance délivrées par la Sonas. C’est la preuve que l’argent perçu à cette fin est arrivé à destination. Les députés de la transition demandent logiquement que leur argent leur soit remboursé, soit 3.500 Usd par députés et sénateurs bénéficiaires des jeeps X-Trail. Pourquoi l’Odida avait-il laissé faire ?

La question que plus d’un se posent est de savoir pourquoi l’Ofida n’avait-il pas exigé en son temps le paiement de la douane avant le retrait, mieux l’enlèvement de ces véhicules ? Le parlement de la transition avait-il usé de trafic d’influence pour priver le trésor public des recettes réelles ? Si tel avait été le cas, la justice devra s’en occuper pour punir les auteurs de cette pratique qui prive l’Etat des moyens de son action.

Selon une certaine indiscrétion, si l’Ofida n’avait pas exigé le paiement des frais douaniers à l’époque, c’est parce que le bureau de l’Assemblée nationale avait sollicité et obtenu de cette régie financière une exonération pour cause qu’il fallait aider le parlement de la transition à bien faire son travail. L’Ofida aurait donc consenti à ce sacrifice pour des raisons patriotiques ( ?). Pourquoi avait-on fait payer les députés en dépit de l’exonération ?

C’est ici, encore une fois, le hic. Pourquoi le bureau de l’Assemblée nationale qui avait obtenu l’exonération s’est encore permis de retenir cet argent sur les députés de la transition ? Par où est passé cet argent effectivement retenu sur les députés de la transition ? C’est ici que le dossier devient davantage intéressant pour la justice dans le cadre justement de la tolérance zéro. En attendant que les députés et sénateurs qui, jusque-là s’étaient contentés de saisir les autorités politiques pensent saisir cette fois les instances judiciaires, d’aucuns pensent que le cas étant flagrant, la justice peut s’en saisir d’office. Et ce sera, une preuve de plus que la tolérance zéro n’est effectivement pas un vain mot.

Si on estime que les députés qui avaient souscrit à l’achat de ces jeeps sont au minimum 300, on peut se faire l’idée de l’argent qui, au lieu de prendre la direction de la caisse de l’Etat est allé dans la poche de quelques individus. Il suffit d’un peu d’arithmétique sachant qu’il y avait au moins 700 députés et sénateurs pendant la transition pour se rendre compte du pot aux roses. Si on prend un minimum de 300 bénéficiaires à qui on avait retenu 3.500 Usd, c’est 1.050.000 dollars américains qui sont allés dans les poches des individus dont beaucoup sont encore là et même continuent à fêter leur impunité s’ils ne transforment pas en censeurs et en donneurs des leçons. Qui avait détourné cet argent ?

Pour trouver ceux qui avaient opéré ce vaste détournement, il suffit de remonter sans efforts dans le temps du parlement de la transition. Outre cette affaire de X-Trail, les députés de la transition revendiquent beaucoup de choses notamment le remboursement de ce qu’ils appellent les arriérés de taux budgétaires de trois ans. Ils expliquent que le taux budgétaire étant passé de 413 Fc à 450 Fc et 513 Fc alors qu’ils ont continué à être payés au taux de 413 Fc.

Ils demandent également le remboursement du complément des billets, car, expliquent-ils, la somme de 300 Usd qui accompagnait les billets n’avait jamais été versée aux députés pour les vacances parlementaires de 2006. Il en est de même en ce qui concerne les frais de rapatriement des députés à la fin de la législature, des frais médicaux engagés par certains députés, les frais de mission impayés, les frais d’installation des députés, les émoluments de septembre 2006, …

Autant dire qu’il y a lieu de faire ce travail de justice dans le but non seulement de rétablir les bénéficiaires dans leurs droits, mais aussi de remonter à la racine d’une certaine mal gouvernance qui ne cadre nullement avec le discours de ses auteurs. Au cas où les députés qui saisissent les instances politiques du pays pour obtenir réparation ont gain de cause, ce qui nous semble évident, pour mettre cette créance dans le cadre de la dette intérieure, il faut que l’on sache pourquoi en son temps tous ces frais n’avaient-ils pas été versés.

Pour plus de transparence, rappelons que la lettre des sénateurs et députés dont question est signée par Wabaka Kinku (Député), Yangala Lumande (Député), Mabu-ba-Bolongo Juvénal (Député), Risasi Tomashi Yvonne (Député), Asumani Amani Jean-Baptiste (Député), Mulage Musanabantu Joseph (Sénateur), Ecina wa Mulenda Pierre (Député), Kisubi Nguumoja (Député), Musengeshi Musau Apoline (Député), Mathieu Bosunga (Député), Kasa-Vubu Kiatazabu (Député), Kalibundji Mungamba K. (Député), Maliaseme Jean (Député), Mabeluanga Make Nzuzi Pierre, Mukadi Mukadi Bruno, Tsham Mbuka Gilbert et Benjamin Mukulungu.

L’Avenir

7 oct. 2009

Dos et ventre dehors dans les rues de Kinshasa : Musiciens inspirant les jeunes, autorités complaisantes, parents essoufflés

Dans les rues de Kinshasa, en effet, le type d’habillement présentement en vogue chez les jeunes garçons et même les filles (qui ne sont pas épargnées) est le " Bas fesse " ou " Taille basse " ou encore « Fashion ». Cela est tiré des artistes musiciens qui le font dans leurs productions musicales, théâtrales et même à travers la publicité. Il est très usé lors des concerts et des sorties en pique-niques même dans des clips vidéos.

Cette dégradation morale collective a si bien pris de l’ampleur que les parents et les autorités sont incapables de s’accorder sur voies de sortie à envisager. La situation s’enlaidit davantage dès lors que certaines églises, frôlant la complaisance, jouent au laisser-faire.

De nombreux observateurs avertis se demandent déjà si, pour les artistes, cet habillement est commode par rapport au jargon de leur métier. Car à ce jour, les bonnes consciences lèvent le ton et crient au scandale. L’habillement des années 60 qui pourtant incluait la notion sacrée du respect, a été méprisé. En cette décennie-là, il n’était pas possible de voir dans la rue des minijupes, moins encore des " DVD " (Dos et Ventres Dehors) …

Présentement, une certaine opinion suggère, non sans raison, que la lutte contre la corruption inclue aussi le volet assainissement des mœurs. Il faut ici encourager les efforts de la police nationale congolaise à travers notamment des initiatives, peu mais louables. C’est le cas du Sous-commissariat de N’Djili/Place des Eucalyptus, qui a osé ravir un pantalon à un jeune garçon qui ne l’avait presque porté, se disant jeune premier.

O. M

1 oct. 2009

Enquêtes parlementaires: La tête de Muzito de nouveau recherchée !

Les Députés Nationaux ont adopté, le vendredi dernier, à la toute première plénière de la Chambre Basse du Parlement, le calendrier de la Session Ordinaire de Septembre, moyennant quelques amendements. Un calendrier costaud, avec à la clé plus de 73 matières à traiter pour les 73 jours ouvrables, soit une matière par plénière. Cependant, ce planning n’avait pas totalement rencontré les attentes et préoccupations de tous les élus du peuple. Au cours du débat, plusieurs autres matières ont été ajoutées pour un traitement en priorité, notamment la question sur la nationalité congolaise dont le moratoire court encore, la révision constitutionnelle et, enfin, la motion de défiance contre le Premier Ministre et Chef du Gouvernement qui est versée, cette fois-ci, dans la rubrique enquêtes parlementaires. Les vacances parlementaires ont effectivement pris fin. Les Honorables Députés ont retrouvé, dix jours après l’ouverture solennelle de la Session Ordinaire de septembre, le chemin du Palais du Peuple, siège de leur institution. Ils ont pris part, le vendredi 25 septembre 2009, dans la salle de Congrès, à la toute première séance plénière présidée par le Speaker de la Chambre Basse du Parlement, l’Honorable Evariste Boshab Mabudj Mabileng. Sur les trois points proposés à la discussion, un seul a été débattu. Il s’agit de l’adoption du calendrier de la session ordinaire de septembre élaboré à la conférence des présidents. Lequel reprend les 73 matières à traiter pendant 73 jours ouvrables de travail, soit une matière par plénière. Ces matières ont été reparties en 5 grandes rubriques notamment, les textes des commissions paritaires mixtes Assemblée Nationale- Sénat, les arriérés législatifs, la Banque de données, les nouvelles matières et bien entendu, les commissions d’enquêtes parlementaires. Cependant, ce planning n’avait pas totalement rencontré les attentes et préoccupations de tous les élus du peuple. Au cours du débat, plusieurs autres matières ont été ajoutées pour un traitement en priorité. La question sur la nationalité congolaise dont le moratoire court encore, la révision constitutionnelle et, enfin, la motion de défiance contre Adolphe Muzito, le Premier Ministre et Chef du Gouvernement qui est versée, cette fois-ci, dans la rubrique enquêtes parlementaires. Notons que le calendrier proposé par le Bureau de l’Assemblée Nationale, en accord avec les présidents des groupes parlementaires, a pris en compte les matières non épuisées lors de la session de mars ainsi que les rapports des vacances parlementaires et rapports des enquêtes parlementaires des différentes commissions. Le débat a été clôturé par l’adoption du calendrier moyennant les modifications et la répartition de matières y afférentes. Retenons, par ailleurs, que le calendrier de la session ordinaire de septembre contient plusieurs matières importantes dont le projet de loi portant Budget de l’Etat pour l’exercice 2010, exécution des budgets de l’Etat pour les exercices 2007, 2008, 2009 et recommandations de l’Assemblée Nationale et du Sénat, le projet de loi portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI) et le projet de loi portant organisation, composition, attribution et fonctionnement des forces armées. Il a été également question, au cours de cette première plénière, de l’arrestation au Rwanda du Député Dunia Bakarani, de l’intolérance dont a été victime l’Honorable Emery Okundji à Kindu, fief électoral du Ministre Alexis Tambwe Mwamba des Affaires Etrangères. Emery Okundji, on s’en souviendra, est l’auteur de la motion de défiance initiée contre l’élu de Kindu et qui a failli lui coûter son poste au sein de l’Exécutif national. Ce sur quoi, l’Honorable Président de la Chambre Basse a été très ferme : ‘‘c’est inacceptable, nous exigeons des sanctions exemplaires à l’endroit de ce fonctionnaire. Et si dans les quinze jours rien n’est fait, l’Assemblée nationale mettra sur pied une commission d’enquête qui finira par proposer des sanctions à l’endroit de toute la hiérarchie impliquée dans ce sale dossier. Le Député doit être protégé’’. Quant au dossier du Député arrêté au Rwanda, l’Assemblée Nationale a saisi officiellement le Ministre des Affaires Etrangères pour s’investir en vue de la relaxation.

Pprd/Basankusu : Cabale contre les cadres avérés

Il n’est plus une information à ce jour que pour la redynamisation davantage des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), sa haute hiérarchie a dû le restructurer en exigeant au niveau de chaque district appelé demain à être élevé au rang de province, une fédération. Suivant cette logique, l’on dénombre aujourd’hui cinq fédérations déjà installées dans l’actuelle province de l’Equateur. Et ce, grâce, bien entendu, aux efforts louables du secrétaire général du Pprd, M. Evariste Boshab, président de l’Assemblée nationale.

Cependant, des échos qui nous parviennent, il est constaté avec amertume et étonnement que ce souci majeur du secrétaire général du Pprd n’est pas partagé par les camarades membres du Pprd ressortissants de la fédération de l’Equateur regroupant la ville de Mbandaka et le district de l’Equateur. La source renseigne que contrairement à d’autres fédérations que compte le grand Equateur, la précitée fédération est loin de redorer son image longtemps ternie. Les tiraillements, les intrigues, les coups bas, la mégalomanie… continuent y élire domicile avec conséquence, la méfiance, la haine, la trahison, les rancunes, bref, c’est la désunion qui refait surface et rend en veilleuse les activités du parti au profit d’intérêts partisans.

Selon cette même source bien informée, l’une des causes principales de cette impasse serait la désignation des animateurs de différentes structures au niveau de la fédération. Lesquels animateurs n’avaient fait preuve d’aucun apport ou manifesté un quelconque intérêt ou sacrifice en faveur de l’essor des activités de ce parti cher au Chef de l’Etat.

A Basankusu, coin stratégique puisque chef-lieu du district de l’Equateur, la situation y est particulièrement grave. Trois propositions de désignation à titre provisoire des membres du comité exécutif du territoire, anciens bastions du Mouvement de libération du Congo (MLC), seraient introduites au secrétariat général et les tensions montent le jour au jour. Surtout que parmi les candidats, il est signalé des personnes parachutées des autres partis politiques et considérées des vagabonds politiques sans avenir certain moins encore d’atouts pour donner un nouveau souffle au parti.

La question que l’opinion se pose est de connaître le soubassement ou les ténors à la base de cet imbroglio. En définitive, l’attention du secrétaire général de ce parti devrait maintenant être attirée pour déjouer tout coup contre le parti majoritaire réputée stable et bien géré.

Lepetit Baende/ Groupelavenir

Volley-ball : Forfaits déclarés des Léopards dames et messieurs à la 14è et 17è championnats d’Afrique, les volleyeurs Rd congolais crient à l’injusti

Décidément la RDC est un pays de contrastes. Comment ne pas douter de cette affirmation lorsque la richesse côtoie la pauvreté et la justice à l’injustice. Les derniers forfaits dont les volleyeurs Rd Congolais sont victimes les ont révoltés et découragés. Nous dirons même que cela peut les pousser à abandonner le sport et pourquoi pas les pousser à l’exil.

Tenez ! Les Léopards/messieurs étaient attendus aux 17èmes championnats d’Afrique seniors à Toualon au Maroc du 26 septembre au 5 octobre tandis que les Léopards/dames étaient attendues aux 14èmes championnats d’Afrique seniors dames à Blida en Algérie. Mais malheureusement, les volleyeurs de la RDC ont brillé par leur absence à ces deux compétitions. La vraie raison n’est pas évoquée mais le constat est là.

Pour la nième fois, les volleyeurs ne vont pas participer à ces prestigieuses compétitions qui réunissent les sélections africaines. C’est révoltant de noter que nos fauves avaient loupé de participer aux 9è jeux africains d’Alger en 2007 après leur brillante qualification aux éliminatoires joués à Kinshasa. Et depuis, ils n’ont participé à aucune compétition des Nations. Dans ces conditions, comment peuvent-ils évoluer et jauger leur vrai niveau ?

Les volleyeurs que nous avons croisés n’ont pas tenu leur langue en poche pour dénoncer et crier à l’injustice. Sont-ils les mal-aimés du mouvement sportif congolais ou le volley-ball n’a plus droit de cité parmi les disciplines sportives pratiquées en RDC ?. Mais pourquoi la politique de deux poids deux mesures est-elle appliquée à leur égard lorsqu’on voit d’autres disciplines sortir et participer à des compétitions mineures ? Et dire que des durs sacrifices consentis pendant de longues séances d’entraînement qui ne seront pas récompensés par une quelconque prime ?, s’interrogent-ils.

Tout ceci révolte les bonnes consciences au point de se demander dans quel pays nous sommes. Pourquoi cette injustice vis-à-vis du volley-ball et pourquoi le favoritisme envers d’autres disciplines dont nous taisons le nom ?

Antoine Bolia / Groupelavenir