7 déc. 2009

RDC : La guerre à DONGO !


Un adage populaire dit que contre un serpenteau, il faut s’armer d’un bâton solide. On ne sait jamais, car, un serpent nait avec son venin et peut nuire à tout moment. Il semble que pour plus d’une raison, le gouvernement n’a pas pris les menaces de trouble de la paix au nord de la province de l’Equateur très au sérieux.

On voyait venir ce qu’on déplore aujourd’hui. Tout avait commencé par la campagne selon laquelle des ressortissants de la province de l’Equateur seraient victimes des exactions qui n’auraient pour motivation que leur appartenance à la province de JP Bemba. Beaucoup de politiciens, certains médias et certaines Ong en ont fait leur cheval de bataille. C’était une façon de préparer l’opinion à croire à une province martyre. C’était la préparation des événements du genre de ce qui est arrivé au Bas-Congo avec l’ex-Bdk. Pendant ce temps, le nord Equateur s’est fabriqué son leader politico-mystico-militaire.

Il fallait un prétexte, mieux un déclencheur. Cette affaire d’étangs avec la chasse aux non originaires était un appât. Il avait suffi que le gouvernement envoie des soldats pour mettre fin à ces troubles pour qu’on y voie une tentative de représailles non pas contre les rebelles, mais contre la province de l’Equateur.

Malheureusement pour les auteurs du plan machiavélique, le gouvernement y est allé prudemment en envoyant des policiers en nombre limité. Après que le gouvernement ait rétabli l’ordre, les vrais tireurs des ficelles sont sortis de leurs réserves. Ils opèrent désormais à visage découvert. On ne parle plus de Enyele en lutte contre les autres tribus, mais des hommes armés, des assaillants. C’est par simples scrupules que l’on s’interdit de parler de rébellion. C’est pourtant cela la situation.

Tout cela éclate au moment où la province elle-même est divisée à la suite de l’élection du gouverneur de cette province. Le discours de certains politiciens qui font croire que le pouvoir de Kinshasa aurait une part dans l’arrestation de JP Bemba, a préparé certains esprits à la rébellion contre ce pouvoir. Comme on dit, on a laissé les gens s’amuser avec des allumettes sur une poudrière. Ce serait étonnant qu’ils n’allument pas le feu. On ne doit pas se voiler la face, à Dongo, c’est la guerre. On doit utiliser tous les moyens disponibles pour éviter que cette rébellion s’installe et surtout trouve une revendication qui puisse mobiliser les populations de cette partie du pays.

On perdra beaucoup de temps à attendre de la Monuc un plan de contre-attaque. Il faut éviter que la Monuc applique vis-à-vis de cette rébellion la politique qui avait permis aux mouvements rebelles de l’Est de la Rdc de se mouvoir facilement et surtout d’avoir des soutiens dans la communauté internationale et même au sein de la Monuc elle-même. Qui a déjà été mordu par le serpent… Il nous revient que la police nationale congolaise et les Forces armées de la RDC (FARDC) se préparent à Gemena pour lancer un assaut contre les assaillants qui contrôleraient encore une fois la localité de Dongo. La Monuc, égale à elle-même, promet une aide logistique. Du côté des officiels congolais, aucune annonce n’a été faite.

En clair, on ne sait pas ce qui est préparé pour maîtriser la situation. S’il est vrai qu’un plan militaire ne se fait pas dans le tapage, on se demande pour quelle raison la Monuc, dans un pays souverain, prend-elle l’initiative de l’annonce d’un plan d’attaque contre les assaillants. Une certaine opinion n’aurait pas honte de voir dans l’annonce de la Monuc une façon d’alerter les assaillants. Avant d’en parler publiquement, la Monuc avait-elle pris langue avec les dirigeants congolais, ou bien s’est-elle comportée comme sur un territoire conquis ? On doit se méfier donc de la Monuc en adoptant l’attitude de celui qui a déjà été mordu par le serpent qui se méfie même d’un lézard. Le hasard n’existe pas

« L’annonce a été faite par le porte-parole militaire de la Monuc, le colonel Jean-Paul Dietrich ». Une autre situation humanitaire explosive se prépare à l’Ouest de la Rdc. Peut-on dire que c’est par un simple hasard que cela arrive au moment où on parle de l’amélioration à l’Est à tel point que le gouvernement se voit en droit de demander un retrait échelonné de la Monuc ? Non seulement le nombre des réfugiés augmente en passant en moins de deux mois de 44 000 à 54 000, selon le HCR, mais aussi la population aura bientôt besoin de la protection de la Monuc (sic).

En attendant, la Monuc n’a pas les moyens pouvant lui permettre de dire avec précisions qui contrôle actuellement la cité de Dongo et avec combien d’hommes utilisant quelles armes. Il faut signaler que les casques bleus avaient déserté cette cité après que leur hélicoptère ait été touché.

Selon le colonel Jean-Paul Dietrich cité par Okapinet, « les forces de la Monuc ont quitté Dongo après l’incident du 26 novembre dernier où un hélicoptère de la mission onusienne avait essuyé des tirs ». Tout indique que ce ne sont pas de simples paysans qui disposeraient de cet armement qui a obligé les soldats de l’Onu de battre en retraite. En outre, force est de constater que la logistique de la Monuc n’a pas été à même de donner à ces assaillants une réplique dissuasive. « Tous les acteurs ont très peu d’informations sur la situation à Dongo », a poursuivi le colonel Jean-Paul Dietrich, tout en indiquant que « l’attaque du 26 novembre dernier avait pour principale cible les éléments de la police basés à Dongo ».

La haine contre les forces de police ressemble à du déjà vu et vécu. C’est pour dire que l’on est en face d’une rébellion comme toutes les autres. La position de la Monuc dans ces événements de Dongo ressemble également à du déjà vu. La Monuc qui devrait en toute logique se trouver du côté des forces gouvernementales, dit le porte-parole de la mission de l’Onu, s’est trouvée entre deux feux venant des policiers et des rebelles.

Les tirs ont commencé bien avant l’arrivée de l’hélicoptère de la Monuc parti ravitailler la vingtaine des casques bleus qui se trouvaient dans la cité de Dongo. Ce récit du porte-parole de la Monuc est clair quant à la gravité de la situation à Dongo. « Avant l’arrivée de l’hélicoptère, il y avait déjà des tirs entre les assaillants et la police sur place qui a capturé deux éléments de cette rébellion. Lors de cette attaque, un casque bleu a été touché. Après l’atterrissage de l’hélicoptère, les assaillants ont tiré sur l’hélicoptère et blessé deux autres casques bleus, le pilote et un agent de la police. Huit éléments n’ont pas pu être transportés dans l’hélicoptère. Ils ont été récupérés grâce à une opération de sauvetage ».

Apparemment, la rébellion s’étend lentement, mais dangereusement. En plus de Dongo, la situation serait confuse à Buburu et à Imese. A part ces faits, la rumeur est en passe de devenir l’arme de guerre. Il semble que cette arme est maniée à Dongo avec une certaine efficacité. Ainsi, la rumeur mise sur les lèvres des villageois qui se seraient confiés à la Monuc fait état d’une « foule composée d’hommes armés se dirigeraient vers Mbandaka ». Cette intox veut faire croire que l’objectif de ces assaillants, c’est de prendre Mbandaka. Si le porte-parole de la Monuc en parle, ce n’est pas pour faire rire. Et la Monuc, comme toujours, dégaine contre le gouvernement central congolais. Selon le colonel Jean-Paul Dietrich. « Je crois que les autorités congolaises n’ont peut-être pas vu la gravité de la situation. Ils ont sous-estimé le potentiel agressif [des assaillants], ils ont perdu le contrôle. C’est pourquoi les choses se sont dirigées dans cette direction ».

Il n’y a pas meilleure façon de mettre de l’eau au moulin de la rébellion que cette façon de démontrer que les autorités ont perdu le contrôle ou qu’elles n’ont pas été prévoyantes. Ce que le porte-parole feint d’ignorer, c’est qu’il avait suffi d’une intervention du gouvernement pour que la même Monuc confectionne des rapports pour dénoncer « l’utilisation de la force disproportionnée ». Dommage que le gouvernement se soit fait mauvaise conscience. Il a attendu longtemps avant de réagir énergiquement. C’est ici qu’il faut apprécier la maestria avec laquelle, Denis Kalume, ancien ministre de l’Intérieur avait étouffé dans l’œuf la rébellion Bdk et éteint le foyer Banunu-Batende dans le Bandundu. Cela s’appelle battre le fer pendant qu’il est encore chaud.

4 déc. 2009

Kinshasa : Kimbuta paie ses dettes au détriment du personnel administratif de la ville


Le gouverneur André Kimbuta se serait engagé dans l’achat à crédit des voitures pour ses ministres et les députés de l’assemblée provinciale de Kinshasa.

Le gouvernement de la ville province de Kinshasa enregistre ces derniers jours des cas de démission. Si certains démissionnaires évoquent des convenances personnelles, des observateurs attribuent le climat malsain qui prévaut actuellement dans l’administration de la capitale congolaise au non versement des salaires de fonctionnaires du gouvernement provincial qui accusent plusieurs mois d’arriérés.

Parmi les démissionnaires déjà enregistrés, le secrétaire exécutif du gouvernement de Kinshasa, le directeur de cabinet adjoint du gouverneur et des receveurs des recettes de la DGRK (Direction générale des recettes de Kinshasa).

Officiellement, les démissionnaires ont évoqué des raisons de convenance personnelle pour justifier leur départ. En réalité, estiment cependant certains observateurs, c’est le non versement des salaires de fonctionnaires de l’administration urbaine qui serait à la base du malaise ressenti à l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Certains fonctionnaires accusent trois mois d’arriérés de salaire, d’autres cinq, voire six mois. Pour ces observateurs, cette situation ne s'explique pas au regard des recettes que la ville réalise avec, notamment, la vignette, les revenus et les impôts locatifs ainsi que plusieurs autres taxes que perçoit l’administration de la ville province.

Selon ces observateurs, rien qu’avec la vignette, l’Hôtel de ville de Kinshasa peut encaisser, au bas mot, 19 millions de dollars américains. Et dans ce domaine, la DGRK en est à sa deuxième campagne de recouvrement.

Mais dans les couloirs de l’Hôtel de ville, l’on évoque des priorités qui poussent ou qui ont poussé André Kimbuta et son gouvernement provincial à sacrifier leur personnel. D’après ces sources, l’essentiel des recettes de la ville va dans les travaux de reconstruction, de l’électrification et de l’aménagement de quelques avenues de la capitale.

Pour d’autres sources par contre, le gouverneur André Kimbuta se serait engagé dans l’achat à crédit des voitures pour ses ministres et les députés de l’assemblée provinciale de Kinshasa.

Et qu’actuellement, il serait en train de payer les dettes de ces transactions, autant qu’il payerait les dettes de l’achat, toujours à crédit, des corbillards, des véhicules anti-incendie ainsi que des voitures Hunday versées dans le transport en commun. Ce qui expliquerait tous les malheurs qui retombent sur les fonctionnaires de l’Hôtel de ville, avec plusieurs mois d’arriérés de salaire non perçus.

Radio Okapi

Confusion et agitation autour des frais académiques 2009-2010 dans l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC !

Montée de tension et d’agitation dans les milieux estudiantins de l’Enseignement supérieur et universitaire à la suite de la diversité des frais académiques annoncés pour 2009-2010 dans les différentes établissements aussi bien de Kinshasa que du reste du pays

La diversité des frais perçus dans les instituts supérieurs et universités publics continue à susciter des interrogations. Les frais d’études, fixés à 100 USD par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu), Mashako Mamba, semblent respectés. Mais, les frais dits : « connexes » viennent envenimer la situation. Le ministère Mashako a insisté, mardi, pour que ses directives soient respectées et menace d’infliger des sanctions sévères aux récalcitrants.

« Les frais d’étude sont respectés, ce sont les frais connexes qui font la différence. Car cela dépend des spécificités de chaque institution », soutiennent certaines autorités académiques de Kinshasa. Selon elles, les frais d’études s’élèvent à 200 USD pour l’année de recrutement et à 80 pour les classes montantes, comme fixé par le ministère de tutelle.

In fine, les frais académiques pour l’année de recrutement à l’Université de Kinshasa (Unikin) sont fixés à 221 USD. A l’Université de Lubumbashi (Unilu), ces frais varient entre 238 et 404 USD; alors que l’année passée, les étudiants ont payé moins de 200 USD.

Pourtant, l’arrêté du ministre a également fixé le prix de chaque rubrique des frais connexes. A cet effet, il ne devrait pas y avoir des différences. C’est là que réside le problème. Donc, la nomenclature ministérielle sur les frais connexes n’est pas respectée.

Par ailleurs, avec 10 facultés, l’Unikin a un effectif, jusque-là provisoire de près de 23 000 étudiants. Si chaque étudiant payait ses 221 dollars, cela donnerait au moins 5 83 000 USD. Et à l’Unilu, avec une moyenne de 321 USD par étudiant et un effectif de près de 26 000 repartit dans 11 facultés, c’est près de 8346 000 USD. A l’Unikin par exemple, les autorités expliquent que la grosse part de cette somme est réservée à la paie des professeurs et au fonctionnement de l’institution

Désarrois de la communauté estudiantine


Cette hausse des frais académiques, n’arrange pas la communauté estudiantine. Les étudiants de l’Institut supérieur pédagogique ISP/Mbuji-­Mayi (Kasaï oriental) l’ont manifesté mardi ils ont déposé, à cet effet, un mémorandum au gouvernorat de province.

En dehors des frais académiques proprement dits, les étudiants ne sont pas d’accord avec les frais de mobilité, de bâtiments et ceux de laboratoire fixés par le ministère de l’ESU. Les responsables des Etablissements concernés disent appliquer des mesures ministérielles. La manifestation des étudiants de l’ISP avait été encadrée par la police et aucun incident n’a été déploré.

Lundi matin, plusieurs centaines d’étudiants de l’Unilu au Katanga sont descendus dans les rues de Lubumbashi réclamer la réduction de frais d’études. Sur leur passage, plusieurs casses ont été enregistrées. Pour les disperser la police a tiré en l’air. Et c’est en début d’après midi que le calme est revenu.

mashakoA travers le pays, les étudiants décrient la hausse de ces frais alors que leurs conditions d’études se dégradent de plus en plus. Plus de 80% des établissements universitaires du pays, fonctionnent dans des conditions inadmissibles.

« Sans bâtiments, sans professeurs, sans équipements et sans matériel didactique, c’est plus des connaissances théoriques et livresques qu’on donne à ces jeunes gens... », a reconnu, en avril dernier, le ministre Mashako lui-même.

Le ministre Mashako exige des arrangements entre toutes les parties pour fixer la hauteur des frais

Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), le Pr. Léonard Mashako Mamba, a exigé mercredi aux chefs d’établissements publics de son secteur, de tenir des réunions de partenariat pour déterminer la nature, le nombre et la hauteur des frais connexes à payer par les étudiants.

Ces frais connexes liés notamment aux frais de la scolarité, aux frais de la fin d’études, aux frais de la professionnalisation de l’étudiant, en dehors des frais académiques maintenus depuis cinq ans à 100 dollars US pour les classes de recrutement et à 80 dollars US pour les classes montantes, doivent être décidés en partenariat, a indiqué le ministre de l’ESU.

« Les réunions doivent être sanctionnées par un PV reprenant le consensus obligatoire obtenu. Pour rappel, le système du partenariat, instauré depuis l’année académique 2006-2007, regroupe le comité de gestion, le syndicat, les délégués des corps académiques ; scientifique et administratif ainsi que la coordination des étudiants ».

Ces frais diffèrent aussi par établissement, et filières organisées. Le ministre de l’ESU promet des sanctions sévères à l’endroit de tous les contrevenants à l’instruction académique 011 relative aux frais académiques et aux frais connexes pour l’année 2009-2010, étant donné que ceux-ci allègent les parents et les étudiants.

Au sujet des incidents qui ont eu lieu à Goma, Bukavu, Kananga, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Kisangani, attribués à l’augmentation des frais par le ministre de l’ESU, il a signifié que ces événements étaient liés à la non satisfaction de certains étudiants aux délibérations, à la bleusaille et à de manipulation des étudiants.

Le Palmarès

Le président Joseph Kabila pour une rapide pacification de la contrée troublée de Dongo dans la province de l’Equateur

Outre les ordres d’exécution des projets d’infrastructures, le gouverneur de l’Equateur a annoncé que parmi les recommandations faites par le Chef de l’Etat lors de sa visite de travail dans le chef-lieu du Nord-Ubangi figure sa détermination de pacifier Dongo dans le plus bref délai

kabilaAu terme d’un séjour de deux jours à Gemena (Province de l’Equateur), le président de la République, Joseph Kabila, a quitté cette partie du pays en rassurant la population sur le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la province.

Dans une déclaration à Radio Okapi, le nouveau gouverneur de l’Equateur, Jean-Claude Baende, a annoncé que le chef de l’Etat a décidé l’asphaltage de 15 km de voirie urbaine, la réhabilitation de l’hôpital général, la construction d’un marché central ainsi que la réhabilitation du réseau de distribution d’eau et d’électricité dans la cité de Gemena.

Par ailleurs, il y a plusieurs mois, le chef de l’Etat avait doté la cité de Gemena d’un groupe électrogène moderne que la SNEL ne parvient toujours pas à faire démarrer. Il a dit que l’objectif majeur du voyage du président Joseph Kabila dans cette partie de l’Equateur était « d’apporter une réponse appropriée et rapide à l’agression Enyele dans le secteur de Dongo ».

Le président de la République trouve que ce conflit a trop duré et voudrait que dans les 24 heures qui suivaient que Dongo soit pacifiée et que la population puisse regagner leurs habitations, a noté le gouverneur Jean-Claude Baende qui a accueilli le chef de l’Etat à Gemena, le dimanche 29 novembre dernier, en présence de plusieurs notabilités du recoin, dont les sénateurs, députés nationaux et provinciaux.

Jean-Claude Baende a renchérit : « Cela implique certainement des opérations allant dans le sens d’appeler à la conscience des uns et des autres pour le rétablissement de la paix, mais également si ce langage de négociation n’est pas écouté, nous allons demander à ce que les assaillants puissent déposer les armes, mais par la force de la loi.

Je ne suis pas là pour dévoiler les opérations politico-militaires moins encore les opérations policières ». Interrogé pour savoir si la cité de Dongo serait sous contrôle d’une quelconque force, le gouverneur Jean-Claude Baende a nié. Avant d’ajouter : « il n’y a pas une rébellion clairement définie à Dongo et dans les heures qui suivent il y aura un retour à la paix ».

Le lundi 30 novembre 2009, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a réuni à Gemena le Conseil national de sécurité qui a regroupé le chef d’état-major des FARDC, l’inspecteur général de la Police nationale, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, le directeur de l’ANR et le gouverneur de la province de l’Equateur.

La situation sécuritaire et humanitaire de la province et spécialement celle qui prévaut à Dongo était au centre des débats. La population locale espère que les promesses faites par le chef de l’Etat doivent interpeller les membres du gouvernement central et de la province pour que la mise en œuvre du programme des cinq chantiers dans la province de l’Equateur soit un défi qu’ils doivent relever dans un bref délai.

Louis-Paul Eyenga Sana/Le Potentiel/Kinshasa, 03/12/2009

La Chine compte sur l'appui de la RDC pour soutenir ses objectifs chiffrés d'émission de gaz au sommet de Copenhague

La République populaire de Chine compte sur l'appui de la RDC au sommet de Copenhague sur le changement climatique, en rapport avec ses objectifs chiffrés de réduire sa production de Co2 de 40 à 45 % d'ici 2020, a déclaré M. Zang Ming, chef de la délégation des officiels chinois et directeur général du département Afrique au ministère chinois des Affaires étrangères, à l'issue de l'audience lui accordée lundi par M. Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères.

Cette délégation des officiels chinois était conduite auprès du ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo par l'ambassadeur de Chine en RDC, Wuzeyian.

M. Zang Ming a indiqué que la visite de la délégation chinoise à Kinshasa s'inscrit dans le cadre de consultations politiques avec la RDC, un pays ami qui entretient des relations traditionnelles avec la Chine dans le but d'accroître le développement économique dans le domaine des infrastructures.

Le directeur général du département Afrique au ministère chinois des Affaires étrangères, a souligné qu'au plan des affaires internationales, la Chine a toujours consulté ses partenaires traditionnels sur des questions d'importance majeure comme le réchauffement climatique et la crise financière internationale.

Il a précisé que le gouvernement de la RDC a apprécié les objectifs annoncés relatifs à l'engagement du gouvernement chinois pour la réduction d'émission de gaz à effet de serre afin que la Chine se montre à la hauteur du défi climatique d'ici 2020.

" J'ai eu des échanges approfondis sur le sujet du changement climatique avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC et l'identité de vue à laquelle nous sommes parvenus de continuer à travailler avec la RDC sur cette question ", a-t-il dit, souhaitant que la coopération sino-congolaise soit couronnée de succès afin que le sommet de Copenhague (Danemark) soit également un succès pour donner au monde les moyens de contenir l'augmentation moyenne des températures sous la barre de 2°C.

Le dérèglement du climat, a-t-il reconnu, peut avoir des conséquences catastrophiques.

Selon le délégué chinois, la République Démocratique du Congo continue à apporter une grande contribution grâce à sa forêt, à la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de l'environnement.

" Nous sommes d'avis que les pays développés responsables de pollution climatique doivent apporter leurs appuis financiers aux pays en voie de développement bénéficiant de cette contribution ".

La Chine a toujours été considérée comme le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, après les Etats-Unis. La Chine est considérée au sommet de Copenhague comme un acteur clé dans la réduction des quantités de gaz à effet de serre pour sauver la planète.

Kinshasa, 1/12/2009 (ACP, via mediacongo.net)