18 janv. 2010

Suka wapi? L’équation De Gucht

Et si Karel De Gucht ne faisait qu’exécuter une partition écrite par d’autres dans le saint des saints du pouvoir européen! Et si l’euro-commissaire ne faisait qu’interpréter une pièce dont le metteur en scène serait tapis dans l’ombre des hautes instances européennes!

Et si hier, alors ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht était chargé de dire tout haut ce que l’establishment fédéral bruxellois disait tout bas!

En un mot comme en mille, et si le très controversé euro commissaire flamand jouait à la perfection au fou du roi!

A considérer de plus près les différents «dérapages» de De Gucht, une constante se dégage. Aujourd’hui comme hier, les critiques du ministre devenu euro-commissaire n’ont pas changé d’un iota.

Ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht prenait des libertés avec les fondamentaux du langage diplomatique pour passer une volée de bois vert aux autorités congolaises.

A part une timide levée de boucliers dans la composante francophone du cabinet belge, les diatribes de De Gucht ne lui valaient aucune remontrance notable. Bien au contraire.

Rue de la Loi-la Primature belge-, et même à la Chambre, on disait souscrire au fond de philippiques de l’alors chef de la diplomatie.

Ce scénario semble se répéter à l’échelle européenne. Les propos outranciers du jusqu’à présent commissaire européen au Développement et à l’action humanitaire n’ont guère suscité de désaveu.

En décryptant tous les discours d’officiels européens, on n’y trouve pas condamnation contre De Gucht. Toute la langue de bois débitée par les «gris» de l’Union européenne tend plutôt à accréditer les déclarations de l’euro-commissaire flamand.

Tout se passe comme si vu de Bruxelles, les provocations à répétition de Karel De Gucht ne sont que du détail. Les protestations légitimes de Kinshasa semblent ne pas émouvoir grand’monde dans les cénacles bruxellois.

En tout cas, la fatwa congolaise contre De Gucht ne saurait empêcher le président de la Commission Barroso de présenter, le mois prochain, le même De Gucht au portefeuille hyper convoité du Commerce extérieur.

Les choses étant ce qu’elles sont, les termes de l’équation De Gucht comportent sans doute plusieurs inconnus.

A Kinshasa, on gagnerait plus à savoir quelle valeur recouvre ces inconnus qu’à vilipender-quoi qu’à raison-un De Gucht que bien des éléments portent à conclure qu’il est en mission commandée.

José NAWEJ

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