1 oct. 2009

Accords de Goma : les Mai Mai réclament un remaniement ministreriel

Certaines clauses des accords de Goma signés en mars dernier entre le gouvernement et les groupes armés du Nord et du Sud-Kivu dans le programme Amani ne sont pas encore respectées, selon l’ex-groupe Mai-Mai Rwenzori. Le président du groupe qui l’a déclaré mardi à Kinshasa au cours d’une conférence de presse, rapporte radiookapi.net

Pour M. Faustin Ndekesiri, président du groupe Rwenzori mué en parti politique (Union des mouvements des démocrates nationalistes/Congolais), l’intégration de son mouvement dans les institutions du pays, le gouvernement notamment, n’est pas encore effective.
Il faut donc que le président procède à un remaniement pour permettre l’intégration des signataires des accords de Goma. En dehors de la nécessité d’un remaniement gouvernemental, l’ex-groupe Mai-Mai Rwenzori estime que d’autres engagements pris par le gouvernement traînent à se réaliser, notamment l’accélération des dossiers introduits par les anciens mouvements pour se muer en partis politiques ainsi que la reconnaissance des grades de leurs membres au sein de l’armée et de la police. Faustin Ndekesiri reconnaît quand même des avancées significatives dans les engagements du gouvernement, comme l’application de la loi sur l’amnistie. Concernant le remaniement gouvernemental, rien n’est encore dit de manière précise si les membres des ex-groupes armés feraient partie du futur exécutif national. Le sujet est certes sur toutes les bouches, et selon des sources dignes de foi, les discussions pour un chambardement seraient en cours sur fond d’une divergence de vues au sein même de la classe politique.
Si tous sont unanimes sur la nécessité de ce chambardement, l’on ne s’accord pas sur les objectifs.
Pour les uns, il faut remanier pour permettre l’intégration des signataires des accords de Goma, ce que l’ex-groupe Mai-Mai et d’autres mouvements réclament, mais pour les autres, l’objectif serait de répondre d’abord aux préoccupations du peuple en termes de ses conditions sécuritaires, sociales et économiques.
Il va appartenir donc au chef de l’Etat lui-même de départager les uns et les autres.

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