

Réaction remarquée du président de la République face au nouveau cas d’assassinat de journaliste congolais à l’Est du pays pour lequel le Chef de l’Etat présente ses condoléances à la famille du défunt et de la presse en RDC tout en promettant d’attraper et de sanctionner les meurtriers.
La presse congolaise est à nouveau affectée par le cas de l’assassinat encore signalé à l’Est du pays, précisément à Beni au Nord-Kivu, d’un journaliste cameraman en la personne de Patient Chebeya. Ce meurtre de plus d’un membre de la corporation des hommes des médias de la RDC a vie appelé la réaction du Chef de l’Etat qui présente ses condoléances à la famille du disparu et à toute la famille journalistique.
Les services sont mobilisés afin de mettre la main sur les auteurs de ce énième crime contre les journalistes. Une sanction exemplaire attend les auteurs de ce crime qui tend à semer le doute sur les efforts du Chef de l’Etat et du gouvernement pour sécuriser le pays et rassurer les investisseurs.
L’assassinat des journalistes à l’Est de la Rdc est en passe de devenir un fait banal, une coutume au point de ne plus émouvoir personne. C’est pour qu’il n’en soit pas ainsi que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, par son Conseiller spécial en matière de sécurité, Pierre Lumbi, a tenu à élever le ton.
En effet, dans une rencontre avec la presse au Mont-Ngaliema, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Pierre Lumbi, a donné le point de vue du président de la République sur l’assassinat actuellement déploré du journaliste Patient Chebeya. Le confrère a été assassiné par des inconnus dans la nuit du lundi 5 avril 2010 alors qu’il se trouvait à son domicile à Béni.
Le Chef de l’Etat, par son conseiller spécial, a rappelé que « Ce meurtre vient s’ajouter à la liste noire des assassinats des journalistes dans notre pays pendant l’exercice de leur travail ». Le président de la République n’est pas resté insensible.
Il a donc tenu, avant toute chose, de présenter ses condoléances à la famille du disparu. « Nous voudrions présenter nos condoléances les plus attristées à Madame Patient Chebeya Bankome, ainsi qu’à tous ses enfants, et leur exprimer toute notre tristesse, toute notre compassion, de même que toute notre solidarité », peut-on lire dans la déclaration du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité.
L’autorité suprême du pays a également tenu à consoler toute la famille communicationnelle qui vient de perdre encore un de ses membres. « Nous exprimons les mêmes sentiments à toute la famille journalistique touchée au plus profond d’elle-même et traumatisée dans sa mission d’informer ».
Condamnation énergique du crimeLe Chef de l’Etat n’entend pas s’arrêter à la consolation de la famille éprouvée. Etant donné que l’on n’est pas au premier assassinat, le Conseiller spécial a commencé, au nom du Chef de l’Etat, à condamner cet acte. « Face à une telle tragédie, nous condamnons de la manière la plus énergique ce crime crapuleux contre un homme qui ne faisait rien d’autre que remplir son devoir d’informer. Et à cette triste occasion, nous voulons vous rassurer que ce crime ne restera pas impuni ».
Le Chef de l’Etat insiste sur le fait que ce crime sur la personne de journaliste n’est pas le premier. Il veut cependant qu’il soit le dernier. La seule façon pour y parvenir, c’est de sanctionner de façon exemplaire les auteurs de ce meurtre. Car, a déclaré le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité : « Ce crime est d’autant plus odieux qu’il s’inscrit dans une série d’autres crimes de même nature contre des journalistes, ceux-là mêmes qui incarnent la liberté d’expression dans notre pays ».
Ce crime, outre le fait qu’il frappe un innocent, un homme dont la mission est d’informer, est considéré comme une pesanteur aux efforts du président de la République et de tout le gouvernement congolais en vue de sécuriser tout le monde et rassurer les investisseurs.
Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité a tenu à le rappeler en ces termes : « Cet incident malheureux, comme nous le disions tout à l’heure, survient au moment où tous les efforts du Chef de l’Etat et du Gouvernement sont mobilisés en vue de stabiliser et de sécuriser l’ensemble du pays, rassurer les investisseurs et assurer la protection des personnes et de leurs biens ».
C’est clair que le Chef de l’Etat sent ce crime contre la personne d’un journaliste comme un sérieux coup porté contre son action et celle de tout le gouvernement congolais. C’est une raison de plus pour que tout soit mis en œuvre afin que les auteurs de l’odieux assassinat soient démasqués et punis.
Il saisit toute la peine de la famille communicationnelle et tout le traumatisme qu’elle a subi à la suite de ce crime crapuleux contre un de ses membres. « En attendant les résultats des enquêtes que nous avons d’ores et déjà engagées au niveau de tous les services sur place à Béni, pour connaître les circonstances exactes et le mobile de ce crime odieux, nous voudrions exprimer les regrets et la compassion du Chef de l’Etat et du Gouvernement à l’endroit de la famille du journaliste disparu et à l’endroit de toute la corporation des journalistes de notre pays.
Nous voulons rassurer ici, tous les Congolais, et en particulier tous les journalistes, de la détermination du Chef de l’Etat à protéger les libertés fondamentales notamment celle d’expression, à protéger les journalistes dans l’exercice de leur métier et à garantir leur indépendance.
C’est pourquoi le Président de la République et tout le Gouvernement s’engagent à tout mettre en œuvre pour retrouver les coupables et les sanctionner sévèrement, afin de décourager définitivement, dans notre pays, la culture du crime organisé et impuni ».
Mettre fin à l’impunitéLa peur de la sanction est le commencement de la sagesse pour ceux qui ont pris l’option d’utiliser les assassinats comme mode d’expression. Tant que ces gens existeront, ils devront leur existence à l’absence de la sanction.
Il s’avère malheureusement que dans ce pays, tout est politisé à tel point qu’en cas de crime comme celui de notre confrère Chebeya, chacun cherche les assassins de son choix. Tous ceux que la police et les autres services réussissent d’arrêter sont déclarés « boucs-émissaires ».
Ainsi, on laisse entendre que les vrais coupables seraient encore en liberté. Cela, non seulement décourage la police dont les actions ne sont pas reconnues, mais aussi fait des supposés criminels des martyrs, parce que certaines Organisations non gouvernementales crient haut et fort qu’ils ne sont pas des vrais coupables.
Toutefois, les services qui se mobilisent pour mettre la main sur les assassins du confrère Chebeya doivent oublier ces positions politiciennes pour faire leur travail. Ce que le Chef de l’Etat attend, c’est l’arrestation des assassins, afin de leur faire payer leur crime.
Joachim Diana G./L’Avenir